Pour une « échelle mobile » politiquement incorrecte

Pendant les « trente glorieuses », notre CGT nationale avait inventé « l’échelle mobile des salaires ». L’inflation à cette époque caracolait autour de 10% l’an, les épargnants qui voyaient leur capital fondre se consolaient avec des taux d’emprunt élevés.

Les économistes européens responsables ont fini par classer l’inflation dans les maux intrinsèques, les banques centrales ont reçu des consignes strictes, et un jour les gouvernements européens ont mis un terme à l’échelle mobile des salaires, la France la dernière.

Cette échelle mobile avait pourtant dans son principe du bon, sauf qu’il était politiquement incorrect de l’appliquer là où elle aurait vraiment été salutaire dans certaines circonstances, à savoir vers le bas, vers la diminution de salaire. Et nous en sommes toujours là : toujours plus, oui, un peu moins, jamais !

Et pourtant, la baisse concertée des salaires, dans les entreprises qui ne bouclent pas leurs comptes, a démontré son efficacité dans de nombreuses situations. Plutôt que de licencier, baisser les salaires.

Nos syndicats sortiront-ils enfin de leur blocage idéologique qui a fait tant de mal à la France ? Bien sûr il faudra moduler, c’est-à-dire baisser en pourcentage les plus les hauts salaires plus que les bas salaires. Baisser les salaires ! Mesure suicidaire pour un gouvernement de droite, certes ; mesure incontournable pour notre gouvernement de gauche dans la crise actuelle ? Je prends les paris.

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Commentaires

Contrepoint !

Baisser les salaires, humm ... cela me laisse songeur. Si en effet dans certaines grandes entreprises cela pourraît-être éventuellement envisagé, dans la majorité des cas cela relève plutôt de la gageure.

Quand on regarde le panorama, on s'aperçoit bien vite que la majorité des salaires sont, soit au smig, soit en dessous en raison d'un nombre d'heures travaillées insuffisant (combien de contrats à 20 ou 28 heures ?). Alors comment les baisser ?

Bien sur on peut aussi copier ce qui se passe à l'étranger ??? A Barcelone, un CDI à 900€ pour un ingénieur ... sic ! A Dublin, un CDI à 1700€ à la sortie d'une école de commerce et muni d'un MBA ! Nos jeunes s'expatrient pour du travail, mais à quel prix ?

Alors bien sur on peut à nouveau taxer la classe moyenne en place ... mais jusqu'à quand ?

Où se trouve vraiment le blocage idéologique ?

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