L’État devrait organiser un contre-discours contre la propagande islamiste.

Première proposition du Club des Vigilants après son Manifeste sur l’insuffisante intégration de certains descendants d’immigrants. Enrichissez-là. Commentez-là. Deuxième proposition dans quelques jours : « Créons un concours distinguant les initiatives de terrain existantes en faveur de l’intégration ».

L’État devrait organiser et financer un contre-discours contre la propagande islamiste, notamment sur internet

La guerre que mène l'islamisme contre la France est une guerre des idées avant d’être une guerre des actes (terrorisme). Or, « on combat les idées nuisibles par d'autres idées » (William O. Douglas, juge à la Cour Suprême des Etats-Unis).

Les islamistes sont très habiles à convaincre une partie de nos concitoyens musulmans, notamment les jeunes, que leur religion doit imposer sa loi à leur pays, et qu’ils n’ont pas à accepter les lois et les usages de la France. Le terrorisme n’est qu’une manifestation extrême et spectaculaire de ce « séparatisme ». Ce phénomène de masse est grave parce qu’il nourrit un mouvement de refus de l’intégration chez des centaines de milliers de jeunes descendants d’immigrés, mouvement qui va contre leurs propres intérêts. C’est à ce titre qu’il concerne notre groupe de travail du Club des Vigilant sur les « immigrés pour toujours ».

La guerre des idées, l’État va la mener dans les mosquées en veillant à leur financement, à l’origine et à la formation des imams et la mène déjà en fermant certains lieux de culte. Il va la mener encore plus à l’école en imposant la scolarisation à trois ans et en réprimant la déscolarisation. Reste… tout le reste et notamment tout ce qui se dit sur internet et qui touche tout particulièrement les jeunes en dehors de l’école et de la mosquée.

L’État ne doit pas se contenter de repérer sur internet et de réprimer les discours les plus extrêmes. Il doit exprimer ou faire exprimer un contre-discours qui oppose les arguments aux arguments et s’appuie sur l’intelligence de la « cible » qui n’est pas un ennemi mais un jeune Français pour le ramener à la raison ou, encore mieux, éviter qu’il ne l’abandonne.

Il ne nous appartient pas de dire comment l’État devrait procéder en pratique ni de définir le contenu de ce contre-discours. En revanche nous voudrions finir par deux éléments de cadrage de cette proposition.

D’abord, nous sommes conscients que cette action est « limite » par rapport à nos principes et notamment par rapport au principe de laïcité de l’État. En effet, pour que ce contre-discours soit efficace il nous semble impossible qu’il n’aborde pas la question de la religion et plus précisément de ce qu’est un « bon musulman ».  La réponse s’impose : nous sommes dans une situation exceptionnelle. La lutte contre le coronavirus nécessite nombre d’entorses temporaires à nos principes. Le sauvetage d’une partie conséquente de notre jeunesse les justifie tout autant.

Ensuite, ce n’est pas parce qu’une action est « limite » qu’elle doit être cachée. La création d’une « unité de contre-discours » a été annoncée en octobre 2020 par le gouvernement après l’assassinat de Samuel Paty. Depuis on n’en sait pas grand-chose. Un certain degré de confidentialité n’empêche pas de la soumettre au contrôle du Parlement. Peut-être peut-on s’appuyer sur ce qui existe déjà en matière de surveillance des sectes pour organiser cet indispensable contrôle. Non pas que nous assimilions l'islamisme à une secte, mais parce que sur ce sujet également délicat le Parlement a joué un rôle important et a régulièrement été informé.

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Commentaires

Un contre-discours sur internet pour s'opposer à la propagande islamiste, d'accord , il en faut un.
Mais ce n'est pas à l'Etat de l'organiser et de le financer. C'est à la société civile et à ses organisations de le prendre en charge.
L'Etat français est laic, comme il est dit dans la Constitution et c'est la laicité qu'il doit défendre, comme nous tous.
Ce n'est pas à l'Etat de dire aux musulmans "ce qu'est un bon Musulman". Son rôle, c'est de défendre, de promouvoir et de faire respecter la laicité sous tous ses aspects.Les musulmans, comme tous les autres croyants, qui peuvent, en vertu de ce principe, exercer librement leur religion, doivent s'y conformer, et en tirer les conséquences pour l'exercice de leur religion et leur comportement. Ceux qui méconnaissent ce principe, et sa traduction dans les textes de la République, doivent, comme d'ailleurs les autres croyants, être rappelés à l'ordre républicain et, s'ils ne le font pas, être sanctionnés par l'Etat et ses institutions(Police, Justice)

Merci Hoss pour ce commentaire. Certes, certes, idéalement ce que vous dites serait parfait. La société civile (?) développerait un contre-discours efficace pour contrer la propagande islamiste et l'Etat impeccablement laïque se contenterait de faire appliquer la loi. Idéal. Mais où est-il le contre-discours de la société civile?

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