Valorisons les employeurs non discriminants au lieu de dénoncer les autres.

Cinquième proposition du Club des vigilants après son Manifeste sur l’insuffisante intégration de certains descendants d’immigrants. Réagissez. Commentez. Discutez. Notre sixième recommandation sera publiée bientôt : Deux propositions très concrètes pour renforcer l’indispensable tutorat.

Valorisons les employeurs non discriminants au lieu de dénoncer les autres.

Cette recommandation s’adresse à l’État. Elle concerne toutes les discriminations, quelles qu’en soient les victimes : descendants d’immigrés, femmes, jeunes, vieux…

L’État a initié des opérations de « name and shame » (nommer et faire honte), dénonciation publique des groupes et entreprises jugés volontairement ou involontairement discriminants à l’embauche à la suite d’opérations de testing (fausses candidatures). Le Club des Vigilants suggère qu’on ajoute à ce volet répressif une politique d’encouragement positive, voire qu’on renverse la perspective.

À l’occasion des tests pratiquons plutôt le « name and praise » (nommer et louanger).  Mettons en valeur les entreprises petites ou grandes qui se sont révélées les moins discriminantes à l’occasion des tests. Cela évitera notamment la tentation pour de grands groupes de préserver l’image de leur marque en reportant certains emplois en risque d’être testés vers des PME sous-traitantes.

Valorisons les entreprises qui signent une charte de la diversité, s'engagent à faire suivre les formations correspondantes, à recruter sans discrimination, nommer un référent interne discrimination, rendre compte de leurs actions dans leur bilan social etc. Elles bénéficieraient non seulement d’un effet positif pour leur image de marque mais aussi, sans doute, de candidatures plus nombreuses et plus diverses en provenance d’un réservoir de talents insuffisamment exploité.

Des initiatives positives existent dans le monde des entreprises et au sein du patronat. Dans le même esprit L’État a créé il y a maintenant plus de dix ans un Label Diversité géré par l’AFNOR. Il faudrait sans doute simplifier l’acquisition de ce label et surtout faire mieux connaître les entreprises les plus accueillantes et les bénéfices qu’elles tirent de cette ouverture. Le « name and praise » devrait y contribuer.

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