Goldman Sachs, l’indésirable

Quand Charles Erwin Wilson, Secrétaire à la Défense sous la présidence Eisenhower affirmait : « What is good for General Motors is good for America » cela pouvait se comprendre : les usines tournaient, l’économie avançait, c’était bon pour les Etats-Unis.

Même le « soft power » y trouvait son compte : les fameux camions GMC avaient sillonné les routes du monde pour contribuer à la victoire qui libérait des peuples. La marque était synonyme de puissance mise au service du Bien.

Qui, aujourd’hui, oserait soutenir que « What is good for Goldman Sachs is good for America »? Personne ! De nombreux dirigeants de la célèbre banque ont colonisé des Administrations successives et l’on s’aperçoit maintenant que cela a été dommageable aussi bien pour les Etats-Unis que pour le reste du monde. La marque GS est devenue un symbole d’enrichissement au bénéfice de quelques uns et d’appauvrissement au détriment du plus grand nombre.

GS n’est certes pas responsable de toux les maux de l’univers. Elle n’est pas seule à avoir mis sa créativité au service de mauvaises pratiques, à avoir inventé des produits financiers abscons, à avoir empilé des risques sur des risques et à avoir imaginé des circuits tortueux pour profiter au mieux des distorsions fiscales mondialisées. Reste qu’elle a servi de modèle et que ce modèle est maintenant considéré comme la face inavouable du capitalisme. La face inhumaine et cupide. Celle des gros malins qui se réjouiraient des malheurs du monde s’ils pouvaient en tirer profit.

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