Rancunes africaines

Les Noirs d'Afrique ont une rancune résultant de l'esclavage. C'est normal. Ils en veulent aux Blancs. C'est normal. Maintenant, il va peut-être se produire un phénomène nouveau : les Noirs d'Afrique vont se souvenir que les marchands d'esclaves étaient, pour la plupart, Arabes.

Le fait a été occulté parce que des prédicateurs ont diffusé l'Islam. Il n'empêche que les Arabes méprisent encore les Noirs et que la guerre du Darfour est essentiellement celle de Musulmans blancs terrorisant des Musulmans noirs. Un phénomène analogue est sans doute en train de se produire dans d’autres endroits d’Afrique et le pillage de Tombouctou va sans doute contribuer au processus d’éveillement. Si l’avenir confirme cette hypothèse (les ennemis de nos ennemis devenant nos amis), peut-être les Européens pourront-ils forger une nouvelle alliance (non coloniale) avec les Noirs d’Afrique pour lutter contre le fanatisme de certains extrémistes arabes.

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Commentaires

En ce qui concerne l'esclavage, c'est toute une filière commerciale (du bas au haut de la chaine) qui était responsable et ceci même si à l'époque le corps social le permettait.

Quand à la responsabilité, n'oublions pas que les origines de l'esclavage remontent loin dans l'histoire et qu'il était considéré jusqu'à pas si longtemps comme normal.

Toutefois, même si notre vision moderne déforme notre jugement, les traces sont profondes dans les inconscients collectifs; ne dit-on pas que la rancune est tenace, l'histoire ne l'a montré que trop souvent.

L'Afrique, qui est à présent devenue le creuset de la francophonie, est en passe de devenir le prochain dragon et c'est sûrement pourquoi les forces s'y déchainent actuellement.

Certes, les Arabes conquérants ont toujours tenté d'asservir à leur profit certaines tribus africaines.

Néanmoins... L'Histoire dite aussi que les "questions ethniques et tribles" sont souvent terribles et conflictuelles sur le continent africain. Et cela était bien avant que la colonisation européenne et le commerce triangulaire n'ait existé.

Certains groupes ethniques africains ont toujours utilisé d'autres groupes ethniques africains dans une relation de force et de dédain qui ressemble beaucoup à de l'esclavage.

Lors du commerce triangulaires, les correspondants locaux des commercants européens n'étaient ils pas, très souvent, des chefs de tribus africains.

Ils échangeaient des lots d'esclaves qu'ils avaient capturés contre des marchandises proposées par les marchands européens...

Alors. Qui est maitre ? Qui est esclave ?

J'adhère tout-à-fait, cher Marc Lanval, au constat que vous faites dans le premier paragraphe.

Je suis plus mal à l'aise avec la suite. J'ai l'impression que vous enfilez les perles des clichés.
J'en citerai un :

"Il n'empêche que les Arabes méprisent encore les Noirs", écrivez-vous. J'aurai préféré la tournure "certains ou des Arabes". D'autant que je pourrai dire "certains ou des Européens méprisent encore les Noirs mais aussi les Arabes", "Certains ou des Noirs méprisent ou même détestent les Européens mais aussi les Arabes", "certains ou des Arabes détestent les Noirs mais aussi les Européens"... Comme je pourrai ajouter que "certains Flamands méprisent ou détestent les Wallons" ou encore "certains Catholiques de l'Ulster détestent les Protestants et inversement"...

Bien cordialement

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