L'intégration en question

La France est, selon Roger Fauroux, ancien ministre de l’industrie, ancien Président du Haut du Haut Conseil à l’Intégration et Président d’honneur de Saint-Gobain, le plus mauvais élève en Europe en matière d’intégration. Comment y remédier ? Pour assurer une meilleure intégration et tirer profit de tous les talents, la France devrait, selon Roger Fauroux, lors de son intervention au Club des Vigilants, mercredi 15 mars, mener une action volontariste sur plusieurs fronts : le logement, l’éducation et surtout l’emploi.

Il appelle surtout à cesser d’« idéologiser » le problème et plaide pour des solutions pragmatiques. L’ancien Président du Haut Conseil à l’Intégration met ainsi en garde contre la tentation, bien française, de vouloir légiférer sur tout et ouvre ainsi un certain nombre de pistes :

1.Doublement ou triplement du nombre de bourses aux étudiants d’origine modeste.

2.Evaluer l’impact du CV anonyme dont l’obligation peut avoir un effet repoussoir sur certains patrons, notamment de PME.

3.Introduire des procédures permettant de provoquer le contact qui est le meilleur moyen de faire tomber les préjugés liés à un nom « exotique ». Des expériences de « médiation » menées en partenariat entre des agences d’ANPE ou des établissements professionnels et des entreprises paraissent, à cet égard, concluantes. Elles devraient être généralisées.

4.Pouvoir récolter, sur la base du volontariat, des données sur l’origine afin de cartographier la composition ethnique des salariés d’une entreprise par exemple. Ceci permettrait de mesurer un indicateur de diversité mais aussi d’évolution des carrières des différents salariés.

5.La Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (HALDE) devrait, par ailleurs, avoir les moyens de mener une vraie politique d’investigation et de sanction...

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