L’Europe des gens

Quelle tristesse ! L’Europe est de plus en plus perçue comme un champ de bataille entre égoïsmes nationaux. L’arbre des mesquines querelles sur les taux de TVA cache la forêt des politiques communes. Celles-ci, de surcroît, sont moins jugées sur leur contenu positif que sur leur présentation technocratique. Exemple : quiconque a, entre les mains, des euros en billets ne peut qu’être furieux à la vue des dessins impersonnels qui y figurent. Comme si Breughel, Cervantes, Dante, Einstein, Erasme, Goethe, Hugo, Pasteur, Shakespeare, etc., n’avaient pas existé.

Comme s’il avait était impossible de consulter les citoyens d’Europe dans une ambiance ludique. Autre exemple : comment se fait-il qu’il n’existe aucune décoration européenne pour honorer des citoyens ayant accompli quelque chose de concret sur une base transnationale ? Si une telle médaille existait, peut-être une chaîne de télé aurait-elle l’idée de présenter un bulletin météo à l’échelle de l’Europe, un bulletin où les nuages ne s’arrêteraient pas aux frontières !

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Commentaires

Désolé, cher marc Ullmann! Il exixte un titre de Citoyen d'honneur d'Europe.
Jean Monnet en a été décoré. Il est vrai qu'il y avait quelques mérites, s'étant investi tant sur l'objectif que sur une méthode qui a porté ses fruits.
Il faut y revenir, encore et encore ...
Je ne puis que recommander à tous, à notre jeunesse en particulier, la lecture attentive et même studieuse de ses mémoires (Fayard).
Rappelons-en les deux enseignements majeurs :
1. Créer des solidarités de faits entre les Etats, les structures en général
2. S'investir personnellement sans chercher à prendre la place des "politiques" qui, il faut bien le reconnaitre, prennent les risques devant leurs opinions publiques respectives.
Le corrollaire en est qu'il ne faut pas aborder les problèmes sous l'angle de la recherche d'un compromis entre des intérêts différents mais sous l'angle de l'intérêt commun des participants.

Si ce que précise JH est vraiment vrai, tout cela est encore bien plus désolant !
Ce n'est plus l'arbre qui cache la forêt, ce sont les vêtememnts de Jean Monnet qui sont trop larges pour ses successeurs...

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