Trou dans la Toile

Pour les profanes de l’électronique, Internet relève de la magie. Dix mille milliards de messages ont, parait-il, été envoyés en 2004. Faites le calcul vous-même, par mois, par jour, par heure, par minute, cela fait des millions. La croissance peut-elle indéfiniment s’accélérer sans que le système craque ? Le nombre d’utilisateurs, le nombre de « postages » par utilisateur, le poids des fichiers envoyés et/ou reçus ne cesse d’augmenter. De plus, il y a afflux de publicité non autorisée (Spams), propagation de virus et autres vers indésirables. Sans doute la magie, elle-même, connaît-elle des limites. Un jour, des Internet bis payants, et ? accès restreint, devront probablement être créés.

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Commentaires

Parallèlement, les ressources disponibles ne cessent d'augmenter, tant en terme de débits (vitesse d'accès ? Internet), de stockage (espace disque), de capacité de traitement (par exemple pour effectuer les analyses antivirales).
Quelques chiffres ? rappeler : la vitesse maximale des réseaux d'entreprise a été multipliée par 1000 en 20 ans, la capacité des microprocesseurs continuent ? un rythme effrené (on double le nombre de transistors sur une micropuce tous les 18 mois), ...
Et cela continue : les vitesses des réseaux d'accès comme des canaux de communication principaux continuent de progresser (multiplication attendue par 10 de la vitesse des réseaux Wifi ? l'aide de la technologie Wimax, par exemple), le matériel, comme les méthodes de traitement, progressent toujours ? rythme soutenu.
Il n'y a, objectivement et en connaissance de cause, aucune magie derrière Internet, et rien de ne permet d'affirmer aujourd'hui qu'il faille s'attendre ? un engorgement insurmontable d'Internet.
Ce que vous affirmez l? revient ? anticiper le frein des progrès de la technologie, ce qui me semble être très loin de ce que chacun d'entre nous peut observer autour de lui.
Ne serait-ce pas plutôt que vous souhaitez et appelez de vos voeux cet Internet fragmenté, source de discrimination et de profit ?

Il existe déjà des sous-réseaux à "usage privatif" sur Internet. C'est le cas de certains réseaux de type "Intranet" qui utilisent le réseau général d'Internet pour constituer un réseau virtuel privé, comme le font certains opérateurs sur les réseaux généraux de téléphonie mobile, qu'on désigne sous l'acronyme de V.P.N. ( Virtual Private Network ).

Ils permettent de constituer au sein de la "toile" une sorte de "lagon tranquille" au milieu de l'océan infini.

Pourtant, tous les prévisionnistes pensent que "l'idée de l'Internet" n'est pas prêt de trouver des limites tant que les hommes pourront construire, faire évoluer et utiliser les technologies de l'information.

Le réseau permet aux hommes de "bavarder" ou mieux de "palabrer" entre eux, souvent sans se connaître et souvent en portant un "masque".

On peut se demander sans trop d'imagination si une nouvelle "civilisation" voire "Humanité" n'est pas en train de naître sous nos yeux grâce à Internet.

Selon moi, l'Internet qui n'est pas né en Afrique est pourtant le nouvel "Arbre à palabres" de l'Humanité...

Les Héllénistes diront la nouvelle "Agora"...

Allons-nous nous diriger vers un Internet 2, payant donc réservé à une "élite".

Une douane où l'on franchit la porte de nouveaux Paradis Artificiels qui se nourrissent de surtaxes à gogo, une forme de ghettoïsation du web ? Une macroéconomie, une niche différente à exploiter par d’autres biais.

Ces frontières plairont à certains et déplairont certainement à d'autres. Les guichetiers contrôleront-ils la traçabilité des fonds qui permettent à ces nouveaux Eldorados de fleurir ?

La Toile (monde virtuel) engloutit beaucoup le Monde réel tout en étant aussi vulnérable. Les dérives du web seront à la mesure de celles que nous vivons déjà.

Le "surfeur/blogger" (quelque soit sa "catégorie marketing" : âge, sexe, pays, etc.) n'est que le maillon d'une chaîne qui engendre des d'intérêts "supra-impressionants".

La Toile est économiquement déchaînée et le rêve de gratuité du web d'il y a presque quinze ans a été réduit en vieille peau de chagrin.

Ci-dessous, un texte qui date de presque quatre ans. Aujourd'hui qu'en est-il ?

Internet est un outil, l’on en conviendra, fantastique. Malheureusement, ce « no man’s land » disparaît progressivement au profit d’une mécanique économique déchaînée, rompue aux rouages hypnotiques du matraquage publicitaire. A coup d’écrans intempestifs, par exemple, qui apparaissent dès que l’on tente d’activer un lien d’accès à une autre page Web.

Inondées de mails empoisonnés et submergées, chaque jour, d’un minimum de dix publicités en tout genre, nos boîtes aux lettres virtuelles font plutôt figure de « containers poubelles » que l’on doit vidanger rapidement, si l’on ne veut pas prendre le risque de perdre la capacité nécessaire pour recevoir des messages importants. Internet est d’une incontestable efficacité ; permise, surtout grâce au déploiement des nouvelles technologies mais certains nostalgiques regrettent parfois le bon vieux passage quotidien du facteur qu’ils guettaient, souvent plusieurs jours, espérant la réponse à une missive.

Le télévisuel est omniprésent dans nos sociétés et nous sommes bombardés par d’images et de sons qui agissent en « opérateurs marketing direct » sur le consommateur final. La politique de la réduction de l’individu à l’état de maillon de la chaîne, qui n’est plus seulement alimentaire mais « profitiste », est en marche sur la scène mondiale.

La New Tech se prête au jeu économique et permet à présent de vous atteindre visuellement, à chaque écran que vos yeux souhaitent examiner. L’enfant, ciblé malgré lui par le e-commerce autant que l’adulte, n’est perçu que comme consommateur final et aucune mesure de filtrage réel des publicités envahissantes n’est possible.

Le Net dépasse les bornes de l’intérêt général et il serait bon de veiller à mettre en place des mesures de contrôles efficaces quant aux pratiques de marketing à la frontière de l’abusif. A moins que la Toile ne soit devenue le repère d’une sangsue, reconnue par la « majorité parlante » comme « économiquement correcte » et que les « autruches politiques » se contentent, comme à l’accoutumée et comme sur d’autres sujets, de danser fièrement, la tête ancrée dans le sable.

DS.2/021122

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