Malentendus français

Dire du bien des entreprises et du mal des patrons est un exercice périlleux. François Hollande et son gouvernement en font chaque jour l'expérience.

Arnaud Montebourg a parlé, il y a déjà longtemps, de « patrons voyous ». Cela colle à sa réputation et, encore aujourd'hui, entretient la méfiance, l'attentisme, la peur d'investir, la peur d'embaucher. De même, pour la tranche d'impôts à 75% annoncée par François Hollande pendant la campagne puis aménagée.

Quelques amendements à la Loi de Finance ne feront pas facilement oublier le manque de subtilité qui a marqué l'élaboration de la fiscalité sur les plus-values de cession d'entreprise. La morale, en effet, s’accommode mal de généralités. Il faudrait infiniment de doigté pour distinguer l'enrichissement sans cause et l'enrichissement d'innovation, faire accepter que l'on taxe l'un et que l'on épargne l'autre.

La corde raide est tendue entre deux gouffres de préjugés.

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