Israéliens, 3e génération

Etude-TalmudLe comportement des jeunes Israéliens change la donne politique et sociale. Les élections du 21 janvier le confirment. Auparavant, Vigilances avait demandé à des correspondants de nous éclairer sur la mentalité spécifique aux Israéliens de troisième génération. Ci-dessous, deux points qui nous paraissent saillants :

1/ Une nouvelle vision nationale

Les Israéliens de troisième génération ont entendu parler des pogroms et de la Shoah mais aucun récit familial direct ne leur est parvenu. Libérés du passé, ils veulent inventer un avenir différent de celui conçu par leurs ancêtres.

Le sionisme première version était le fruit des pogroms. Des Juifs, essentiellement d’Europe Orientale et Centrale, rêvaient d’un endroit où ils ne seraient plus persécutés et où ils pourraient construire une société teintée de socialisme. La seconde émigration, celle d’après la Shoah, s’est appuyée sur le remords des nations qui a permis la création, en 1948, de l’Etat d’Israël. Les rescapés du nazisme n’en demandaient pas plus.

Deux tiers de siècle plus tard, les Israéliens de troisième génération constatent que le socialisme des Kibboutz s’est dilué dans l’économie de marché, que le Hightech prospère mais que cela ne suffit pas à enchanter l’avenir. Leur nouveau sionisme se cherche des racines dans le judaïsme, ses traditions et ses valeurs. Ils veulent s’affirmer dans une identité spécifiquement juive face à un monde qui se cherche et à une région arabo-musulmane en recomposition.

2/ Une réflexion sur « la Loi et les lois ».

Le système juridique israélien est dérivé du Droit occidental et, particulièrement, du Common Law britannique. Comme chez nous, la prison sert d’attrape-tout et, comme chez nous, induit à la récidive. Le concept de « réparation » a été occulté alors qu’il était à la base de la Loi issue des Commandements.

Certains religieux, Juifs de vieille école, ont un raisonnement analogue à celui des Musulmans qui veulent appliquer la Charia : ils prônent un retour aux pratiques originelles. Les religieux de troisième génération, en revanche, s’inspirent des techniques talmudiques : ils étudient les textes, cherchent l’esprit de la Loi et se demandent comment cet esprit pourrait inspirer des lois adaptées au monde actuel. Le gouvernement ne participe aucunement à ces recherches mais certains politiciens, à titre privé, s’y intéressent.

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