Chine : entre ambition tranquille et esprit de revanche

Les pays d’Asie font émerger une classe moyenne d’environ un milliard de personnes. Les Etats-Unis et l’Europe se pénaliseraient en adoptant des politiques protectionnistes qui les couperaient de cet immense marché.

Encore faut-il qu’il y ait réciprocité et que le plus grand des pays d’Asie, la Chine, ne pratique pas un protectionnisme sournois sous forme de mesures non tarifaires.

Taux de change manipulé, vente de biens ou de services à des prix artificiellement bas, pillage de brevets, appels d’offre truqués, ententes occultes. Longue est la liste des obstacles moins visibles que les droits de douane. D’autant qu’il peut aussi y avoir des abus de justice, c’est-à-dire des risques d’injustice quand des tribunaux cherchent volontairement des poux sur certaines têtes étrangères.

A la longue, les Occidentaux s’interrogent sur la finalité de la stratégie chinoise. S’agit-il simplement d’une ambition nationale tendant à rendre à l’empire du Milieu la place de N°1 mondial qu’il occupait jadis ? Ou bien y a-t-il, derrière le souci affiché d’harmonie, un obscur désir de revanche ? La Chine a été humiliée par les Occidentaux. Des arrière-pensées de vengeance peuvent ronger certains cœurs. Une observation de la blogosphère chinoise serait, à cet égard, plus instructive que l’analyse des discours officiels qui ont suivi la récente rencontre Barak Obama – Hu Jintao.

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