Attaquer les pathogènes sur plusieurs fronts

Le « Crimson Cankers of Stem Rust » (la rouille ?), fléau des récoltes de blé, qu’on croyait éradiqué a refait apparition en 1998 en Ouganda puis a atteint des contrées aussi éloignées des grands lacs africains que l’Iran ou l’Afrique du sud.

La menace était extrêmement dangereuse et pouvait déboucher sur des famines de masse. The Economist (July 3rd) raconte comment elle a été parée.

Pendant des décennies le blé avait été protégé par l’introduction d’un seul gène résistant à la rouille. La rouille a fini par développer des résistances qui lui ont permis de surmonter cette barrière génétique et à nouveau de menacer les récoltes. Mais, en quelques saisons, la parade a été efficace. Au lieu d’élever une seule barrière, on en a élevé plusieurs. Aucune n’est vraiment décisive mais, toutes ensemble, elles le sont. Il est plus difficile pour la maladie de lutter contre quatre ou cinq barrières différentes qu’une seule.

Il semble que ce soit le même type d’approche qui soit efficace contre le SIDA. Aucun médicament ne guérit mais la combinaison de trois d’entre eux (trithérapies) réduit de façon très importante le taux de mortalité.

Dans une conversation, un biologiste du Collège de France, spécialiste du cerveau, nous disait qu’une des causes d’échec dans la lutte contre les maladies neuro-dégénératives (et notamment Alzheimer) venait de qu’on cherchait à trouver Le médicament qui serait efficace. Une approche multithérapies lui paraissait avoir plus de chances d’aboutir à quelques progrès.

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