Urgences de paix

080829-Paix.jpgLa crise financière mondiale propage la misère et rend les peuples nerveux. N’importe quel conflit peut s’envenimer. Si les grandes puissances n’apaisent pas leurs querelles, elles sèmeront la guerre. 

L’affrontement Inde/Pakistan, aiguisé par les conflits entre Pakistanais, est une première urgence. Ces deux puissances nucléaires risquent d’en découdre. Leur rivalité exacerbe, en outre, les tensions en Afghanistan. 

 

L’opposition Etats-Unis/Iran est une seconde urgence. Une intervention américaine aurait des conséquences tragiques (voir le document du Club émanant du groupe de travail piloté par Jacques Andréani et paru en juin 2008). A l’inverse, l’amorce d’un rapprochement Washington/Téhéran contribuerait à pacifier l’Irak et à calmer certaines ardeurs israélo-palestiniennes.

L’absence d’un vrai partenariat entre l’Union Européenne et la Russie constitue une troisième urgence. L’inexistence de toute structure paneuropéenne place l’Otan en première ligne face à la Russie. Or l’Otan a été créé pour contrer la Russie lorsqu’elle s’appelait l’URSS. La confrontation est dans ses gènes. Les Russes, en tout cas, le croient et la présence de militaires américains en Ukraine serait considérée à Moscou comme une provocation. L’Ukraine peut et doit servir de pont. Si, dans le contexte actuel, elle rejoignait l’Otan, elle deviendrait un enjeu. Ces divisions ethniques, religieuses et linguistiques la déchireraient. Toute l’Europe en subirait les conséquences.

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