Quand l’industrie automobile perd les pédales

Les récents déboires de Toyota, Honda, Volkswagen, PSA (qui sera le prochain ?) mettent en évidence les difficultés croissantes qu’ont les constructeurs à se muer en assembleurs.

Il y a 30 ans, 75% des pièces constituant une automobile étaient fabriquées par le constructeur lui-même. Aujourd’hui, la proportion est inversée. En cause, une hyper spécialisation, notamment dans tout ce qui touche à l’électronique.

Aucun constructeur ne serait aujourd’hui capable de fabriquer un simple ABS. Même Volkswagen vient d’abandonner sa technologie propre d’injecteur-pompe de ses moteurs Diesel et se fournit dorénavant comme tout le monde chez un sous-traitant.

Alors, si un constructeur ne fabrique plus, que fait-il ? Il rédige des cahiers des charges qu’il soumet au marché et retient en général le moins-disant.

Mais comment assurer un ensemble cohérent lorsque l’on perd la maîtrise des éléments le constituant ? C’est le défi auquel sont confrontés tous les constructeurs sans exception. Et si le sort semble s’acharner aujourd’hui sur Toyota, chacun sait bien que cela pourrait être son tour.

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Commentaires

Bingo! General Motors après avoir offert 1000$ à tout nouveau client désirant se séparer de sa Toyota se retrouve avec un rappel de 1,3 millions de véhicules sur les bras.
Les rappels ont longtemps été un coup marketing pour les contructeurs prouvant ainsi leur volonté de proposer des véhicules "parfaits".
Aujourd'hui, l'effet boomerang est terrible.

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