Pédagogie et formation sont les clés du succès

Le système scolaire américain pré-bac, en particulier au niveau du collège, est à la peine. Comme l’est, à voir la dernière enquête Pisa 2009 (Programme international pour le suivi des acquis des élèves, le système français.

Mais les Américains sont curieux et aiment savoir ce qui cloche. Alors, ils ont été voir ce qui se passe chez les trois pays les plus performants, Finlande, Corée du Suède et Singapour, classés en tête depuis que Pisa a été lancé en 2000.

L’équipement High Tech ? Alors que les classes américaines ont un fort taux d’équipement High Tech et ressemblent à des salles de contrôle de centrales électriques, les classes de ces trois pays sont des plus classiques, avec tableau noir et craie, quelques vieux ordinateurs utilisés en cours d’informatique... A méditer à l’heure où, face à au décrochage croissant des élèves, on compte en France sur la technologie – fourniture d’iPad dans certains départements par exemple – pour renverser la vapeur.

Le nombre d’heures ? Certes, les élèves coréens ont des journées de huit heures – contre six heures aux Etats-Unis. C’est le cas aussi à Singapour. A l’inverse, les Finlandais commencent l’école un an plus tard – 7 contre 6 ans – ont des journées d’étude similaires et ont moins de devoirs à la maison.

L’unité ethnique de la population ? Si c’est vrai pour la Corée du Sud et, en partie, pour la Finlande, ce n’est pas le cas pour Singapour où coexistent trois grandes communautés et qui est dotée de quatre langues officielles – l’anglais, le mandarin, le malais et le tamoul. Ce qui est commun en revanche à ces trois pays et qui peut expliquer ces performances ? La qualité de la pratique pédagogique et le recrutement de 100 % des enseignants parmi le tiers le mieux classé des étudiants. Aux Etats-Unis, ce pourcentage est en moyenne de 23 % et tombe à 14 % dans les écoles des zones les plus pauvres.

A cette aune, on pourrait dire qu’en France on est mal barrés avec notamment des normaliens de moins en moins tentés par le professorat et un coup de "rabot" significatif sur la formation des profs.

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Commentaires

Très bon papier.

Baser son "plan de relance " sur un hypothétique sursaut de l’innovation et effectuer en même temps des coupes sombres, comme une bonne saignée dans son système éducatif, me le laisse perplexe.

L’austérité éducative sous prétexte de reforme, pardon, de relance, pardon, de sauvetage du Système économique métastase les pays touchés par la "crise", les mêmes pays qui je vous le rappelle ont pondu les meilleurs des meilleurs plans de "réformo-relanço-sauvegardage" du la biosphère économico-bancaire ou plus simplement pour le vigilant : " Mutualisation des pertes par monétisation de la dette "

A quoi bon faire du "renseignement" si cette information n'est pas ou ne peut être exploitée au pays.
http://www.lexpansion.com/entreprise/la-france-est-elle-championne-de-l-...

Pour apporter un autre regard sur le système éducatif, je vous propose un entretien entre Krishnamurti et Jean-Louis Dewez (filmé en 1979 à Brockwood, Grande Bretagne)

On Education .

http://www.youtube.com/watch?v=-LS_ajJffPI

Au plaisir de vous lire.

Sky

En 2000, le Conseil européen de Lisbonne a fixé un axe stratégique majeur : faire de l'Union européenne "l'économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde d'ici 2010".

On est en 2011. L'Union n'a pas avancé d'un iota. Pire encore : avec la crise, ce ne sont que coupes claires dans tous les pays et dans tous les domaines, en particulier ceux qui devraient préparer l'avenir.

Quel gâchis !

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