Occident : le mâle est mal en point

HommesLes femmes, aujourd'hui, luttent pour la parité. Dans quelques décennies, du moins en Occident, ce sera le tour des hommes. La tendance paraît irréversible tant l'utilité masculine va en décroissant.

Depuis le fond des âges, la tache première de toute espèce vivante est sa propre reproduction. Il en résulte qu'à l'intérieur de chaque espèce, la hiérarchie s'est historiquement établie en fonction des capacités reproductives des individus. De ce point de vue biologique (et quantitatif), l'homme est plus performant que la femme. En outre, tant qu'il y a eu sur  Terre plus de lions et de tigres que d'êtres humains, l'homme, de par sa force musculaire, était jugé supérieur à la femme. La chasse du gibier et la guerre pour protéger ou conquérir des territoires ont pérennisé la suprématie masculine.

Arrivèrent, les « Lumières », l'essor de l'individualisme, la montée du rationalisme, la révolution industrielle, l'explosion démographique et la marche accélérée des innovations successives. L'adaptabilité devint la vertu cardinale et les femmes, à cet égard, semblent plus douées que les hommes. Leur réussite, dans la plupart des domaines, s'accompagne de coopérations plus que de confrontations et cette empathie est généralement considérée comme un atout pour l'avenir. Ainsi, Bill Clinton s'est-il fait l'interprète d'une opinion largement répandue lorsque, interrogé par le magazine Time sur « Les raison d'être optimiste », il a insisté sur le rôle accru que jouent et, selon lui, vont, de plus en plus, jouer les femmes.

L'homme saura-t-il s'adapter sans se sentir diminué ? Ce n'est pas sûr. Les grands idéaux sont plus familiers à Zorro que les petites vertus. La simple tendresse, la douce gentillesse ne sont pas ses modes d'expression favoris. Il arrive même  que des femmes se plaignent de la masculinité décroissante de leur compagnon.

En Occident, la partie semble déjà jouée : la femme sera, bel et bien, « l'avenir de l'homme ». Dans le reste du monde, c'est moins évident. En particulier, l'islamisme militant ne semble pas exempt d'une volonté machiste où l'Occident « féminisé » doit être « conquis ». Heureusement, beaucoup de femmes musulmanes ont soif de liberté. Elles sont objectivement nos alliées. Et leur existence même justifie, comme dirait Clinton, un certain « optimisme ».

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