L’Or bleu - l’eau - a de tout tempe été l’enjeu de rivalités, luttes, guerres. Le monde d’aujourd’hui ne fait pas exception, avec les dérives que l’on peut imaginer :
- L’eau est essentiel à la vie. Or les ressources en eau sont très inégalement réparties. Et l’augmentation de la population mondiale allant de pair avec une augmentation de la consommation (la consommation de l’eau a été multipliée par 10 depuis 1900) va exacerber cette inégalité.
- L’eau a de tout temps servi d’arme, et ce quelles que soient les époques et les régions du monde. Or la période à venir semble se caractériser par une certaine instabilité.
- Et les guerres conventionnelles (deux armées face à face) sont révolues. Nous allons donc vers des confrontations asymétriques, avec une utilisation d’armes non conventionnelles. La confiscation, privation, pollution d’eau, à des fins de pression contre l’adversaire est donc évident.
Deux réflexions :
- On peut se demander si des tentatives de donner à l’eau un statut particulier, qui la place en dehors des confrontations, ne seraient pas vouées à un échec. Ou du moins, ne tiendrait pas en cas de conflit.
- En matière de politique extérieure, il y a là un chantier que la France ne doit pas laisser en friche.
Commentaires
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A J. Bondu
La question que me suggère votre conclusion est celle-ci :
Qu'est-ce qui tient en cas de conflit ?
Quand tuer devient devoir,
Et détruire une victoire,
Quand une vie s'épargne au prix de cent,
La gloire s'acquiert au prix du sang,
L'ethique est au rebut
Dans le fracas des obus
Tout s'éteint dans la violence
Tout sauf l'envie de puissance
Vae victis, disait le tyran,
Les droits de l'Homme n'incluent-ils pas celui de boire à sa soif ?
Ajouter un peu de droit dans l'enfer de la force ?
Autant vouloir refroidir un volcan avec un verre... d'eau !
Qu'il me soit permis d'encenser Chirac et De Villepin pour leur veto devant l'ONU en 2002, et de fustiger les autres, d'hier et d'aujourd'hui qui voient dans l'usage de la force une once de sagesse...
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Bonjour,
Ce sont des beaux vers. Est-ce de vous ?
Sinon, sur le fond, je ne peux pas ajouter grand chose. Si ce n'est que ce n'est pas parce que les choses paraissent impossibles, qu'il ne faut pas pour autant les tenter.
Bien à vous,
Jérôme Bondu
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@ J. Bondu
Je vous ai lu souvent, ici ou sur Naturavox et j'apprécie votre ton et salue votre optimisme.
Mais vous voyez comme moi que le profit fait ses propres lois résumées dans des maximes dont on nourrit les étudiants en commerce (dont j'étais) telles "money has no smell", "money begets money", "l'argent va à l'argent" etc... Je suis libre-entrepreneur, pour la liberté d'entreprendre, mais contre celle d'asservir. L'optique "artisan" contre celle de "prédateur".
Face au rouleau compresseur (à idées) du business, dont celui des armes est l'un des plus rentables, les idées humanistes semblent bien fragiles ; et pourtant, c'est d'elles que l'humanité a tant besoin !
Allons-nous les abandonner face aux discours lénifiants des bénéficiaires de la croissance selon qui l'économie de marché est un fait naturel (comme la couleur du ciel) et qu'il est hors de question de vouloir s'immiscer dans son fonctionnement par des règlements et des lois ? Eux qui ne critiquent rien du moment que çà rapporte ? Eux qui ne jugent pas indécent qu'une industrie portée à bout de bras par le public dégage d'important profits 100% privés, comme c'est le cas du weapon-business ?
Cette hypocrisie, cette duplicité, ce cynisme des grands sont à vomir.
Critiquer ce qui doit l'être, un devoir d'humaniste.
Bien à vous, Th. LEITZ
(PS. les vers sont de moi, çà m'est venu logiquement)
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