Les Darfour de demain

071220-Darfour.jpgLa guerre du Darfour avec implication du gouvernement soudanais, n’a commencé qu’en 2003 mais ses prémisses remontent aux années 80 quand la sécheresse et l’avancée du désert ont commencé à réduire les quantités d’eau disponibles. Les nomades du Nord (en grande majorité Arabes) et les paysans du Sud (en grande majorité Africains) sont entrés en concurrence.

Racisme et politique s’en sont progressivement mêlés. Les carnages ont fait environ 200.000 morts et l’on compte aujourd’hui deux millions de personnes déplacées. Si tout va bien, 26.000 casques bleus vont être bientôt déployés, notamment autour des camps de réfugiés. Ce tardif effort coûtera, à lui seul, beaucoup plus cher qu’auraient coûté des travaux (même gigantesques) pour trouver ou amener de l’eau dans quelques points de la région.

 

L’exemple est à retenir car de nouvelles menaces surgissent et vont s’amplifier. Le protocole de Kyoto n’empêchera pas les accidents climatiques de se multiplier. Des dizaines de millions de personnes voudront fuir. Des régions voisines refuseront de les accueillir et les armes feront couler d’autres larmes. Après d’intenses sécheresses ou des méga inondations, des Darfour nouveaux dresseront en Afrique et en Asie des populations pauvres les unes contre les autres. Plus tard, les pays riches se sentiront assiégés : ils construiront des murs et s’attireront la haine. 

Pour arrêter l’horloge à catastrophes, il faudrait (c’est la condition indispensable) un sursaut moral mais il faudrait aussi, très prosaïquement, d’immenses travaux. Cela coûterait très cher mais mieux vaut faire tourner les entreprises du BTP que les usines d’armement !

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