Le 1er anniversaire des attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher ont donné lieu à de multiples émissions. Envoyé Spécial, Complément d’Enquête, par exemple, et sans doute d’autres, sont revenus sur les événements que nous avions suivis en direct il y a un an. Les journalistes ont réalisé un travail remarquable, livrant des témoignages inédits, souvent émouvants, parfois glaçants. Ils nous ont fait (re)découvrir les petits et les grands héros de ces événements tragiques.
Mais ils ont également pointé du doigt une accumulation de décisions difficilement compréhensibles, des dysfonctionnements à peine croyables. De l’allègement de la protection de Charlie Hebdo à la dispute entre le GIGN et le RAID pour savoir qui devait pourchasser les frères Kouachi après leur fuite, en passant par l’incroyable perte de leur trace après qu’ils ont déménagé de la région parisienne à Reims, l’impossibilité pour un policier présent sur place d’alerter la plateforme de sécurité, la liste est longue des défaillances humaines ou d’organisation qui ont permis que ces événements prennent le tour qu’ils ont pris. Ces nécessaires modifications d’organisation, les sanctions contre les fautifs ont-elles eu lieu ? Je ne me souviens pas en avoir jamais entendu parler dans les discours officiels. Renforcer la législation, modifier la Constitution, prendre le chemin d’une surenchère sécuritaire, ça oui ! Voir l’alerte "Les terroristes sont en train de gagner" publiée récemment. Mais, avant cela, ou même au lieu de cela, n’y a-t-il pas des mesures plus efficaces et moins dangereuses à prendre d’urgence ?
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