Idées pour l’avenir

100224-Entreprises.jpgLe rapport entre les rémunérations les plus élevées et les plus faibles dans les grandes entreprises ayant été multiplié par 40 en quelques décennies, faire mesurer et publier dans les rapports annuels le ratio entre le centile supérieur et le centile (ou le décile) inférieur des salaires avec commentaire de l’évolution.

1) Cadres intermédiaires et dirigeants sont désormais désolidarisés. Comment provoquer au sein des entreprises débat et négociations pour que l’échelle des rémunérations soit jugée plus juste ? 

2) Faire passer l’emploi au rang de variable stratégique et non d’ajustement : accent sur la formation, la reformation, la conversion, la flexibilité interne avant l’externe, le travail à temps partiel (exemple spectaculaire de l’Allemagne au cours de ces dernières années). Ce qui n’interdit pas les investissements en Chine, Europe de l’Est, Maghreb …, si une base arrière de haute qualité professionnelle est préservée (c’est ce que l’on constate chez plusieurs groupes du CAC40 pourtant mondiaux). 

Création d’un passeport pour trouver un emploi sous les couleurs d’un autre employeur : revue sans faiblesse des organismes de formation en contrepartie d’un marché quasiment public. 

3) Encourager la croissance d’une classe d’entrepreneurs dynamiques voire agressifs (ce n’est pas le nombre qui compte mais la qualité), ayant une véritable culture entrepreneuriale et mondiale (l’exemple de Taiwan est le plus spectaculaire). Formations complémentaires ouvertes à créer dans le monde universitaire et des grandes écoles en liaison avec la CGPME, le MEDEF, l’AFEP,…). 

4) Moyennes entreprises en nombre insuffisant. Ce problème permanent depuis quelques décennies a été résolu en Allemagne par l’appui des banques aux PME créées après la fin de la seconde guerre mondiale dont les dirigeants avaient vieilli. 

Il faut pouvoir résoudre des problèmes successoraux, fiscaux, financiers … Pourquoi pas une agence spécifique offrant un appui sur tous ces plans. 

5) Rachat des grandes entreprises françaises : pour l’éviter ou le limiter, organiser une veille sur la structure de leur capital sous l’égide d’une « war room » à l’Élysée ou à Matignon. Ce serait faire preuve « d’intelligence économique » à l’échelle de l’État. 

Grâce à cette war room l’État devenu stratège (mais non dirigiste) apporterait également son appui aux quelques milliers d’entreprises qui font les exportations, la R-D … 

6) Comment envisager le retour des finances publiques à la normale. Quand le début de reprise économique actuelle aura été consolidé (et après l’élection présidentielle ?), ne sera-t-il pas possible de lancer, comme le font les médecins sur les grandes pathologies, une « conférence de consensus » sur les nouvelles économies à faire, la politique fiscale à mener, la recherche de réservoirs de croissance (meilleure solution pour sortir du piège de la dette). 

Car partout au sein de l’OCDE les dettes publiques vont devenir rapidement des dettes de temps de guerre ! Qu’en pensez-vous ?

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Commentaires

Pour des pays le trop plein de dettes n'a jamais, il me semble, signifié la disparition totale de la population ou de la nation qui les portait. Ce qui peut être le cas d'une entreprise mise en liquidation, dont la « personne morale » disparait bel et bien.

Quatre voies me semblent envisageables mais sans doute trop évidentes, au fond :

1/ Annuler ou réduire ces dettes pour les pays qui les portent. Cela aurait bien sûr pour contrepartie d'appauvrir brutalement tous leurs créanciers. Un risque mesuré...
2/ Distribuer du revenu de manière volontariste auprès des acteurs dont le rôle économique est d'acheter, de consommer. Cela aurait bien sûr pour contrepartie d'autoriser un peu d'inflation, mais au fond, les riches propriétaires immobiliers d'aujourd'hui on bien profité en leur temps de l'inflation pour alléger leur fardeau financier. Cela irait à contre-courant de la doctrine ambiante soutenue par les banques centrales qui en étouffant toute inflation naturelle ont privilégié mécaniquement ceux qui disposaient de monnaie et de capital par rapport à ceux qui en avaient besoin ... Un risque mesuré…

3/ Trouver de nouveaux chemins de développement dans les économies traditionnelles en changeant nos habitudes d'achat et nos attentes de consommateurs. Cette voie serait douce si on arrivait à marier harmonieusement « Innovation de l'Offre et Evolution de la Demande ». Cela a l’air très simple à imaginer mais c’est sans doute très difficile à réaliser…

4/ Laisser monter les conflits potentiels dans le monde jusqu’à l’éclosion d’une 4° guerre mondiale ou de nombreuses guerres locales.
La destruction créatrice reprendrait alors un « coup de jeune » !

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