Capitalising on change in a globalising world (A view from Hamburg)

Le Club doit beaucoup à Wolfgang Michalski. Avant même de déposer les statuts, je suis allé demander conseil à l’homme qui, avec un souci scrupuleux d’indépendance, dirigeait et coordonnait les études prospectives de l’OCDE. Ses connaissances en matière d’économie internationale étaient exceptionnelles et ses méthodes de travail d’une rigueur exemplaire.

Ces connaissances et ces méthodes se retrouvent aujourd’hui dans un ouvrage* détaillé sur les mondialisations successives qui ont jalonné notre histoire. Elles ont toutes des points communs mais celle que nous vivons actuellement est, néanmoins, spéciale puisque le « monde connu » n’est plus fragmentaire mais global.

Michalski a choisi sa ville natale Hambourg pour montrer comment il est possible de s’adapter aux changements. Voici mille ans que, sans interruption majeure, Hambourg a figuré parmi les gagnants des mondialisations. Cette ville hanséatique a su constamment moderniser son port, diversifier ses industries et attirer des compétences. Jamais, les activités déclinantes n’ont été maintenues artificiellement sur une longue durée. Toujours, l’innovation a permis le renouvellement. Et les visiteurs peuvent témoigner que le cadre de vie combine l’utile à l’agréable.

Fait nouveau : le monde s’est rétréci au point qu’il ne suffit plus de figurer parmi les « gagnants » de la mondialisation. L’interaction et la complexité des enjeux globaux (climat, migrations, bidonvilles, raréfaction de ressources essentielles, dissémination des armements, mafias, terrorismes, etc.) sont telles que, sans progrès de la gouvernance mondiale, chaque partie d’un ensemble désormais solidaire et fragile, peut, in fine, se retrouver « perdant ». D’où l’intérêt des « gagnants » d’aujourd’hui à ne pas jouer « perso ».

Michalski a examiné plusieurs scénarios et, parmi les risques, discerne deux chances. Il recommande à la fois que chacun fasse l’effort de s’adapter pour accroître sa propre résilience et garde à l’esprit que le bonheur des uns ne peut être durablement construit sur le malheur des autres. C’est la sagesse même.

* Capitalising on change in a globalising world (A view from Hamburg)

Wolfgang Michalski, Editions Murmann Verlag, 550 pages, Hambourg 2011

Share

Ajouter un commentaire