Remake de la vache folle

08011-VacheFolle.jpgInvoquant la flambée actuelle des cours des céréales et du soja, les éleveurs de porcs et de poulets réclament le retour des farines de viande et d’os (FOV) rebaptisées protéines animales transformées (PAT). Un tour de passe-passe pour ne pas effrayer le consommateur. Oubliés la crise de la vache folle, la montée de la défiance, la chute des cours qui a suivi la désaffection des consommateurs inquiets...

En juin dernier, l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments et l’Inra ont, dans un rapport consacré à la vache folle, mis en garde « sur le risque de réémergence de la maladie en cas de réintroduction des farines animales dans l’alimentation des espèces monogastriques ».

Pourtant, notre ministre de l’agriculture s’est empressé de saisir les instances de Bruxelles qui ont débloqué, sans coup férir, 1,7 millions d’euros et chargé l’Autorité européenne de sécurité des aliments de plancher sur le sujet. On voudrait faire passer les intérêts économiques avant les enjeux de santé publique tout en se réfugiant derrière une décision qui serait prise par les méchants de Bruxelles que l’on ne s’y prendrait pas autrement.

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Commentaires

J'aime la façon dont la France se sert de l'Europe : quand on n'a pas le courage de prendre une décision impopulaire, on demande l'aval de Bruxelle. En revanche, quand une décision a déjà été prise mais qu'elle est impopulaire, on dit que c'est la faute à l'Europe ! CQFD.

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