Qui a la clef des bombes pakistanaises ?

081221-Bombe.jpgEn mars 2003, voici plus de cinq ans, le Club publiait l’alerte suivante :« Futurs combats : Dans le terrible jeu de l’oie que les experts anti-terroristes appellent déjà « troisième guerre mondiale » l’Irak, par la volonté américaine, est devenue une case de passage obligé. Mais les cases trésor, celles que Ben Laden et ses amis cherchent vraiment à atteindre, sont le Pakistan, avec son arsenal atomique, et l’Arabie Saoudite avec ses robinets de pétrole.

La pression sera d’autant plus forte que, parmi toutes les nations musulmanes, ce sont le Pakistan et l’Arabie Saoudite qui ont les structures familiales les plus éloignées de celles de l’Occident. Ces réalités là sont de si longue durée qu’une adhésion populaire à nos systèmes de valeurs semble hors de portée pendant au moins une ou deux générations. Quoi que puissent faire des gouvernements « amis » ».


Le glas n’est pas loin de sonner. Le nouveau président pakistanais Asif Ali Zardari, veuf de Benazir Bhutto, est certes désireux de combattre Al Qaïda, de contrer les talibans et de s’opposer à l’extrémisme sunnite (lui-même est chiite et les chiites pakistanais sont plus souvent victimes que bourreaux) mais ses pouvoirs semblent être essentiellement protocolaires. Malgré les nominations qu’il a pu faire à la tête de l’armée et surtout de la redoutable Inter Service Intelligence (ISI), les ramifications malfaisantes sont à l’œuvre. Elles sont même plus redoutables que jamais puisqu’elles se sont révélées capables d’organiser le terrible attentat de Bombay et de compromettre, du même coup, les perspectives de paix entre l’Inde et le Pakistan.

Dans les circonstances actuelles, il est clair que l’Inde, qui était boudée du temps de la Guerre Froide, est un allié plus sûr que le Pakistan. Ce malheureux pays – si pays il y a ! – est agonisant. Est-il possible de sauver Zardari avant que la clef des bombes pakistanaises tombe entre les mains de Ben Laden et ses amis ? C’est sans doute pour le monde aujourd’hui l’angoisse N°1.

 

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