Le travail et l’égo

Le luxe le plus « moderne » est d’avoir un travail qui passionne. Ceux qui s’ennuient au boulot cherchent leur plaisir ailleurs et ceux qui n’ont pas de boulot risquent la déprime. D’où, en Occident, une sorte de paradoxe : les riches travaillent plus que les pauvres ! C’est un phénomène nouveau, peut-être unique dans les annales du monde.

Adieu les aristocrates qui méprisaient le labeur. La valeur travail a grimpé l’échelle sociale ; les valeurs famille, loisirs, culture imprègnent la classe moyenne. Le glissement a du bon mais le « Bonjour Paresse » menace et le balancier est allé trop loin. L’entreprise, toujours à l’affût de gains de productivité, a cessé d’être un lieu de vie où les gens se plaisent à travailler. Quant aux détenteurs de pouvoir ou de savoir, ils flattent leur ego en faisant montre d’hyperactivité.

Dans les deux cas, les gosses risquent de trinquer. Les enfants de désœuvrés admirent rarement leurs parents et le regrettent souvent tandis que les gosses de riches, enfants de débordés, souffrent souvent de se croire ignorés.

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