Téhéran joue la montre

080627-Iran.jpgLes autorités iraniennes craignent que Bush orchestre un « show down » avant de partir. Pour arriver sans encombre jusqu’au deuxième mardi de novembre, elles envoient ou laissent envoyer toutes sortes de signaux :

-          La Syrie a entamé un dialogue avec Israël sous l’ombrelle de la Turquie ; 

-          Le Hezbollah a mis fin au blocage de la politique libanaise ;  

-          Des milices chiites en Irak ont suspendu leurs opérations contre les forces gouvernementales ; 

-          Ali Akbar Hashemi-Rafsanjani, un rival de Mahmoud Amadinedjad, a rendu visite au roi d’Arabie et évoqué la possibilité d’un partenariat durable entre l’Iran et les pays du Golfe dans le secteur du gaz. Rafsanjani a cependant jugé utile de prévenir le roi qu’en cas d’agression américaine, l’Iran effectuerait des représailles à l’encontre des pays qui auraient été complices des « agresseurs » ;

 -          Ali Larijani, un autre rival de Mahmoud Amadinedjad, a été élu Président du Majlis, le parlement iranien. M. Larijani a beau être conservateur, c’est un homme policé, capable de négocier avec l’Occident ; 

-          Nuri Kamal Al-Maliki, premier Ministre irakien, a été invité à Téhéran où on l’a cajolé tout en le mettant en garde contre la signature d’un accord qui permettrait aux Américains de conserver des bases militaires en Irak et de les utiliser comme bon leur semblerait. Cette mise en garde vient précisément au moment où Bush exerce une pression sur Maliki pour qu’un tel accord soit signé avant la fin juillet.  

Clic-clac, clic-clac, …,  à l’horloge de l’Histoire, les prochains mois compteront double. 

Par des correspondants au Moyen Orient  

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