Obama dans la nasse

obama.jpgActe I : G.W. Bush fait un rêve : « Si, dit-il, les Etats-Unis renversent Saddam Hussein, ils pourront faire de l’Irak à la fois un allié de l’Amérique et la superpuissance du monde Arabe. Les troupes américaines étant proches, le peuple iranien s’enhardira au point de se soulever contre les mollahs. Et, dès lors que l’Iran et l’Irak auront des régimes modérés, représentatifs et pro-occidentaux, la pression sera forte pour que l’Arabie et autres pays arabes se modernisent et se libéralisent ».

Pour que ce conte de fée devienne réalité, il affirme qu’il est urgent de détruire les « Armes de Destruction Massives » prétendument accumulées par Saddam.

Acte II : Un jeune Sénateur de l’Illinois, Barack Obama, prend position contre l’intervention en Irak. Comme le pouvoir taliban a été écrasé en Afghanistan, il préconise d’y « finir le job ». 

Acte III : Obama mène campagne. En Irak, les faits lui ayant donné raison, il peut se permettre de rester fidèle à ce qu’il a déjà dit. Sur l’Afghanistan, il aurait été logique que la mauvaise tournure prise par les évènements le conduise à changer de registre. Soit il ne l’a pas compris, soit il a eu peur d’être qualifié de « pacifiste » et que cela l’empêche d’être élu. 

Acte IV : Obama, devenu Président, constate que le « nation building » de l’Irak a tourné au fiasco et craint qu’il en aille de même en Afghanistan. Dans l’espoir d’en sortir la tête haute avant les élections de 2012, il se résout, fin 2009, à envoyer des renforts. 

Rendez-vous est pris pour 2011. Il risque de mal tourner.

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