La démocratie change de visage…

A la faveur de la crise, l’homme politique généraliste reflue pour laisser place à des profils plus techniques et beaucoup moins politiques. C’est particulièrement vrai en Italie avec la récente nomination de Mario Monti mais aussi en Grèce avec l’arrivée aux forceps de Lucas Papademos…

En soi, il n’y a rien d’illégitime à nommer à des postes de responsabilité des hommes et des femmes connus pour leurs compétences techniques. En revanche, il ne faudrait pas que la technocratie soit le seul vivier des futurs hommes et femmes politiques.

Si tel devait être le cas, la démocratie y perdrait en évinçant la diversité intellectuelle nécessaire à sa vitalité.

Aussi, au-delà des inévitables surchauffes liées à l’apprentissage de la démocratie dans les pays arabo-musulmans, le prochain défi pour « les démocraties avancées » va consister à faire émerger des dirigeants politiques capables de mettre l’expertise de la technocratie au service de la démocratie et non l’inverse.

Si demain, tous les hommes ou femmes politiques devaient être d’anciens technocrates et tous les jeunes technocrates de futurs hommes ou femmes politiques, l’Histoire deviendrait prévisible…

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