L’Empire en haillons

080915-EmpireHaillons.jpgGoogle est emblématique de l’Amérique qui gagne. Nulle part ailleurs le goût d’entreprendre, le système universitaire, le capital risque ne forment un écosystème aussi favorable à l’éclosion d’entreprises innovantes. Par contraste, les vieilles structures craquellent.

Transiter dans un aéroport américain est une épreuve : on se croirait dans un pays sous-développé. Plus généralement, presque toutes les infrastructures devraient être rénovées. 

La crise financière rend le problème aigu. Le budget fédéral est constamment en déficit et, compte tenu des politiques menées, le poids des dépenses militaires ne fait que s’alourdir. Le gouvernement aura d’autant plus de mal à dégager des crédits pour des investissements civils qu’il a dû sauver d’urgence les géants Fannie Mae et Freddie Mac. Ces deux entreprises semi publiques, aujourd’hui sous tutelle, ont des encours d’environ 5. 200 milliards de dollars et leurs coffres sont pleins de titres immobiliers en perdition. 

Si l’on ajoute à cela que des secteurs industriels entiers sont aux abois, que le commerce extérieur est dans le rouge depuis des décennies et que les immenses dettes américaines (en augmentation d’environ 1.700 milliards de dollars depuis l’arrivée de Bush) sont entre les mains de créanciers d’Asie et du Golfe Persique, on arrive à la conclusion que, malgré la remontée de la croissance au deuxième trimestre, n’importe quelle étincelle peut déclencher un incendie.

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