L'économie mondiale désaccordée

Des politiques centrales laxistes et insouciantes, une dérégulation financière à tous vents, un monde économique ultralibéral à découvert, ont généré, depuis les années 80, un cycle de crédit qui a contribué au développement du commerce international, favorisé l'innovation et l'émergence concurrentielle de nouvelles contrées.

Les siècles passés sont pleins d'exemples à l'identique qui se sont toujours conclus par des bouleversements, et des désordres financiers et sociaux. Une fois de plus, le prix à payer a façonné l'éclatement d'une bulle gonflée par les surendettements privés et publics et par l'enchaînement des risques. La crise, désormais généralisée, laisse entrevoir les perspectives d'un ralentissement mondial de l'activité et de tensions sociales aiguës.

L'infantilisme des politiques budgétaires, les ratios imprévoyants d'endettements publics devenus incontrôlables, les confiscations fiscales ne sont que des tentatives de compromis thérapeutiques, confrontés à une globalisation en marche.

Le changement d'échelle requiert l'urgence d'un rééquilibrage des données fondamentales des balances et des comptes courants des nations et, plus encore, des nouvelles grandes zones monétaires, que sont celles du dollar, de l'euro et du renminbi chinois. Le dessein solidaire d'établir une base monétaire universelle nécessitera un concours collectif à la gestion singulière et commune par zone de l'ensemble des encaisses. Un partage uniforme des réserves entre devises et stocks d'or réévalués serait à même de dresser les lignes d'un système général de garanties de changes.

La révision hardie d'un ajustement mécanique assurant la stabilité du niveau général des prix – un nouveau Bretton Woods - pourrait écarter la menace d'un effondrement massif.

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