Combien de Français pas vraiment... français ? Les chiffres qui obligent à réfléchir

Combien de Français d’origine étrangère ne se sentent pas complètement français ? Parce qu’ils sont éternellement considérés comme « d’origine asiatique, africaine, maghrébine ». Ou parce qu’ils n’ont pas envie de s’intégrer. Ou pour ces deux raisons réunies qui se nourrissent l’une l’autre. Difficile d’être précis. On peut seulement soupçonner que ce nombre trop important fait peser de graves dangers sur la société française. C’est pourquoi un groupe de travail du Club a décidé de creuser la question depuis l’automne. Faute de chiffrer directement la « non-intégration » on peut cerner l’ampleur de la population à risque. Elle devient chaque jour plus importante car ce danger de non-intégration concerne autant, sinon plus, les descendants d’étrangers que les immigrants. C’est la statistique des naissances qui annonce l’avenir. En France la natalité reste plutôt dynamique, en léger repli : 803 405 bébés en 2000 et encore 783 640 en 2016. Mais, pendant ces seize années, la part des enfants nés de deux parents eux-mêmes nés en France a diminué et ne représente plus que 69,1% du total. Sur la même période la proportion des enfants dont au moins un parent est né à l’étranger a progressé vivement, passant de 22,4% à 30,9%. Presque un sur trois. Et la très grande majorité de ces parents nés à l’étranger ne viennent pas de l’Union Européenne. Il ne s’agit plus de savoir si on veut vivre avec ces Français dont l’histoire est différente de celle des citoyens « de souche », mais comment on veut vivre ensemble.

Share

Ajouter un commentaire