Fragilités agricoles

100204-Secheresse.jpgProduire plus de nourriture en utilisant mois d’eau est l’un des plus grands défis des prochaines décennies. A l’heure actuelle, environ un milliard d’êtres humains souffrent de malnutrition, allant parfois jusqu’à la famine. Et la population mondiale est censée augmenter jusqu’en 2050.

70% des ressources en eau sont utilisées pour l’agriculture. La déperdition est immense. Les nappes phréatiques s’épuisent tandis que, de la Corne de l’Afrique à l’Inde et à l’Australie, la sécheresse s’abat sur des terres agricoles.  

Quoiqu’il advienne du changement climatique, une meilleure gestion de l’eau s’impose et requiert la généralisation de technologies très fines pour une irrigation optimale. Coûte que coûte, il va falloir, dans de nombreuses régions, passer du ruissellement à un goutte-à-goutte soigneusement calibré. La mise en place s’annonce d’autant plus ardue que le temps presse. 

L’avenir proche conduira inévitablement à des fragilités agricoles. Il est donc néfaste – l’on pourrait dire scandaleux - de subventionner la production d’éthanol et autres agro-carburants qui épuisent des terres arables pour alimenter … des voitures. Il faudrait aussi modifier le plus vite possible certaines habitudes alimentaires, à commencer par la surconsommation de viande dans les pays qui abusent du régime carné. N’oublions pas que les animaux, avant d’être mangés par l’homme riche, mangent beaucoup de céréales dont manque l’homme pauvre. Récemment à Karachi, 14 personnes ont été piétinées dans une bousculade lors d’une distribution gratuite de farine.

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