Contradictions européennes

080214-UE-27.jpgNotre président de la République , que cela soit vrai ou faux , nous a affirmé qu'il avait été le moteur principal du traité de Lisbonne ;  j'observe que les présidents successifs ont fait deux erreurs :

La première, quand Jacques Chirac, se fondant sur les sondages, a décidé de demander par référendum aux Français leur point de vue sur le traité de Constitution. Il espérait transformer l'essai en plébiscite ; à l'évidence l'on posait une excellente question à 30 millions de Français tout à fait incapables de juger sainement et d'avoir une opinion éclairée.

La deuxième, quand Nicolas Sarkozy, craignant, s'il demandait aux Français de voter à nouveau, d'obtenir la même réponse, en passant par les sénateurs et les députés, a bafoué la décision du peuple qui s'était prononcé.
J'observe que les votes ont eu lieu en catimini, que les médias en ont très très peu parlé, et que comme beaucoup je suis bien en peine de trouver le texte que le parlement a approuvé.

500 millions d'européens dépendent maintenant du vote des Irlandais, citoyens d'un pays peuplé d'environ 4. 500. 000 habitants donc peut être 3 millions de votants !!!!!

Mon propos en réalité est le suivant : Sarkozy devait-il être un activiste du Traité de Lisbonne alors que simultanément :
1° Le déficit public devait selon les règles de l'union Européenne être ramené à zéro en 2010.
Il est en % LE PLUS ÉLEVÉ  de la zone euro et Sarkozy a  unilatéralement décidé de reporter le retour à l'équilibre à 2012 (cela sera  d'ailleurs à voir).

2° La France, à  très juste titre, se plaint de l'attitude de Trichet mais ces plaintes ne peuvent être formulées car contraires  à l'indépendance totale de la BCE, indépendance garantie par les Traités.

3° Que dire de la manière cavalière, juridiquement indéfendable, qu'adopte la France quand il s'agit de défendre ses pêcheurs ?

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