Les deux errements de Poutine

091130-Poutine.jpgQuand Gorbatchev a pris les commandes de l’Union Soviétique, le pays était au bord de la ruine. Loin de redresser cette « entreprise en difficulté », le nouveau patron l’a menée à la faillite. Arrive alors Eltsine qui achève la démolition en se séparant des filiales : adieu l’Empire, retour à la case Russie.

Poutine, héritier du désastre, doit tenter un nouveau départ. La révolte tchétchène est un handicap. La hausse des prix du pétrole et du gaz est un atout. Il n’a que partiellement surmonté le handicap ; et il a partiellement dilapidé l’atout. 

Ø  La rébellion tchétchène a été matée mais les dégâts ont été tels que les esprits sont loin d’être pacifiés. Les « terroristes » anti-russes, traqués en Tchétchénie, exercent leurs talents dans les régions voisines. La gangrène a gagné tout le Caucase nord. Du Daghestan à l’Ingouchie la révolte gronde. 

Ø  Les immenses recettes tirées de la vente du pétrole et du gaz n’ont pas nourri l’investissement. Les élites ont nagé dans l’opulence. Le peuple a eu droit à des modestes augmentations des retraites et des salaires. Presque tout l’argent est parti en consommation. Le temps des vaches grasses n’a pas été utilisé pour préparer l’avenir. 

Medvedev qui a prononcé le 12 novembre un grand discours modernisateur n’a pas, jusqu’à maintenant, réussi à inverser la tendance.

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