Obama, maître des horloges ?

100201-Obama.jpgObama aime prendre son temps, écouter tous les points de vue, mûrir ses décisions. Comment réagirait-il en cas de crise internationale aigue ? Les avis divergent et cette divergence même est en soi inquiétante.

Des ennemis potentiels pourraient faire une erreur de calcul, franchir à mauvais escient une ligne jaune mal définie et déclencher ainsi des catastrophes en chaîne. 

Conscient de ce danger et sensible aux critiques des adversaires politiques qui l’accusent de mollesse, Obama a surréagi à l’attentat manqué le jour de Noël dans un avion de la North West Airline. « Nous sommes en guerre » a-t-il déclaré, « … en guerre contre Al Qaeda, un réseau extensif de violence et de haine ».  

Ben Laden a dû être flatté : le voici promu au rang de grand ordonnateur alors que son pouvoir réel ne cesse de diminuer. L’opération du 11 septembre 2001 contre les « twin towers » avait été soigneusement planifiée par une organisation dont il était le chef. Neuf ans plus tard, Al Qaeda est devenue une sorte de label offert à des mouvements locaux en quête d’argumentaire idéologique.  

A la différence des talibans pakistanais, les talibans afghans ne se réclament même pas d’Al Qaeda. Ils mènent une lutte qui leur est propre et leurs liens avec l’organisation fondée par Ben Laden sont  ténus. Prétendre que la guerre en Afghanistan est une guerre contre Al Qaeda ne fait qu’entretenir la confusion sur ce qu’Obama considère vraiment comme étahttp://2010.clubdesvigilants.com/wp-admin/post-new.php#edit_timestampnt les intérêts vitaux des Etats-Unis. On reste dans le flou et ce flou est dangereux.

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