Prisons fourre-tout

Envoyer en prison des brûleurs de voitures est une solution de facilité. Ces « racailles » rencontreront d’autres racailles et sortiront endurcis. Mais que faire ? La société a non seulement le droit mais le devoir de se défendre et les « peines de substitution » apparaissent comme insuffisamment dissuasives. Le fait même que l’on parle de peine de substitution tend ? accréditer l’idée que la sanction normale est la prison, tout le reste n’étant que substitut, c’est-? -dire succédané.

D’où la nécessité de passer des parlotes aux actes et de se donner enfin les moyens de mettre en œuvre des peines de réparation qui soient des vraies peines, ? l’exécution effective et contrôlée. Pour mieux se protéger, la société a intérêt ? promouvoir des sanctions différenciées minimisant les risques de récidive. Dans ce domaine, comme dans bien d’autres, il s’agit de sortir de l’uniformité, de préférer le sur mesure ? la confection.

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Commentaires

L? aussi il faut imaginer que les gens sont devenus de vraies personnes même s'ils ont commis des délits. Car enfin, si notre société qui a, heureusement, supprimé la peine de mort l'a fait c'est qu'elle pense que tout Etre Humain ( si on a bien affaire ? un E.H. ) possède une sorte de droit ? l'erreur et que le "gage" en est la privation de liberté. Encore faudrait-il que la personne ainsi mise "? la peine" ( prison ou substitution ou réparation ou... )soit consciente qu'elle est en "infraction" par rapport ? quelquechose.

Si elle n'en est pas consciente, c'est que que la proposition fondamentale qui est ? l'origine de l'application d'une "peine" est fausse. Donc toute peine sera obligatoirement incomprise et n'aura aucun effet. On a alors effectivement la possibilité de profiter de cette période de peine pour que la personne concernée suive un "complément d'éducation". Il ne s'agit pas de "rééducation façon soviétique ou chinoise" mais d'une formation "civique" complémentaire, voire initiale pour certains !

A défaut, on peut au moins utiliser la force de travail du "condamné" pour la mettre au service de la collectivité.

Bien entendu, le présupposé de tout cela est que la règle qui est transgressée soit unanimement reconnue comme juste et valable par la société.

Tout est en effet cas d'espèce... si on pense que l'Etre Humain peut être rendu différent, éduqué en quelque sorte...

Quelle chimère est-ce donc que l'homme? Quelle nouveauté, quel monstre, quel chaos, quel sujet de contradiction, quel prodige! Juge de toutes choses, imbécile ver de terre, dépositaire du vrai, cloaque d'incertitude et d'erreur, gloire et rebut de l'univers...

PASCAL

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