Eviter le café de commerce

081014-CafeduCommerce.jpgIl est urgentissime que plusieurs de ceux de nos hommes politiques écoutés, parce que généralement raisonnables, Woerth, Bertrand, Darcos entre autres, s'expriment, même si c'est en dehors de leur champ de compétences, pour marteler et expliquer aux français que l'on ne va pas leur prendre 360 milliards d'euros dans la poche en augmentant les impôts ou, d'une manière énorme, la dette, déjà bien importante.

J’entends, un peu, et peux surtout imaginer le Français moyen au café du commerce vitupérant nos dirigeants pour les mesures prises ou annoncées (privatisation des bénéfices et nationalisation des pertes, vol au secours des banquiers voleurs (resic) etc.

La Grande Bretagne, l'Allemagne et la France ont, séparément, fait savoir qu'ils mettaient des sommes au secours de la situation actuelle.

Ces sommes cumulées correspondent à environ 2100 milliards de dollars, soit trois fois le montant décidé par les USA alors que la population des USA est 50 % plus grande que celle de l'agrégat des trois autres pays.

Sommes-nous dans une situation bien pire que celle des USA ou nos gouvernements sont-ils plus enclins à ouvrir bien plus grand les parapluies ???

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Commentaires

1/ Je suis, cher Serge, d'accord avec toi et irai même plus loin : il faudrait dire que l'entrée dans le capital des banques est un investissement et non une dépense.

2/ Je crois que Brown a bien fait de donner l'exemple de l'"Overkill ". Plus l'on parle de grosses sommes, plus on rassure et moins on aura besoin de s'en servir.

Je veux bien moi qu'il s'agisse d'un investissement, mais avec quoi est-il fait puisque les caisses sont vides. Je ne prétends pas que cela soit impossible, mais que l'on fasse (vous par exemple, puisque semble-t-il vous le pouvez) l'effort de nous expliquer au lieu de nous "e(n)cra(s)ser" de la supériorité de ceux qui savent. Ce sont, jusqu'à preuve du contraire, ceux-là même qui sont à l'origine de la situation actuelle, alors on nous pardonnera d'être quelque peu méfiants.

"Je peux surtout imaginer le Français moyen au café du commerce" : quel aveu, le phantasme de la plèbe avinée la bave au lèvre et le cerveau en berne. Je vous rassure, la révolution n'est pas pour demain, la plèbe va continuer à compter ses découverts, tandis que d'autres vont profiter du niveaux excessivement bas de certaines valeurs pour se faire encore un peu d'argent de poche, et continuer à nous faire la leçon. D'ailleurs, cela a déjà commencé, non ?

Ma référence au café du commerce était le fait qu'une "discussion de café du commerce" est la discussion qu'ont tous les matins au zinc devant leur petit noir les Français moyens (moyens dans le sens de "pas expert mais intéressés par leur sujet"). A l'origine le Café du Commerce (rue du Commerce, Paris XV) accueillait des ouvriers du secteur automobile qui devaient parler de tout et de rien, d'où l'expression. Le phantasme que vous me prêtez est totalement absent de ma ligne de pensée et je le réfute aussi fortement que courtoisement.

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