Europe : ça va tanguer

Europe-TangagePilotages budgétaires, investissements industriels, compétitivité, croissance, sentiments populaires, échéances électorales n’évoluent nulle part au même rythme. Dans la zone Euro, les décalages sont devenus tels que les prochains mois s’annoncent particulièrement chaotiques.

D’ici aux élections législatives allemandes prévues en septembre de cette année, rien de fondamentalement nouveau ne pourra être mis en œuvre. La BCE amortira les chocs en distribuant des liquidités et, sans doute, en abaissant son taux d’intérêt directeur. Cela n’empêchera pas les réactions anti austérité de se durcir et l’absence de volonté commune entre les états de se manifester. Conséquence : si l’on veut pérenniser l’Euro, il faudra, après septembre, aborder - enfin ! – les sujets tabous.

Les partisans de l’Euro savaient, dès le départ, que, faute d’un minimum de solidarité entre les Etats, la monnaie unique aurait du mal à survivre. Ils faisaient le pari que « pour ne pas tomber, la bicyclette avancerait ». Dans un premier temps, les pays faibles mettraient de l’ordre dans leurs finances puis, lorsque la convergence budgétaire aurait suffisamment progressée, les pays forts, à commencer par l’Allemagne, accepteraient que certaines dépenses soient « transférées » sur le budget européen.

Tout se passe comme si la première partie du programme était en cours de réalisation mais que, la pénibilité des cures d’austérité ayant été sous-estimée, le processus sera ralenti. D’où la difficulté accrue du passage à la seconde étape. Ce sera le défi de l’après septembre. L’heure de vérité.

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Commentaires

Apres avoir entendu le Commissaire Gayraud il m'apparait que le drame des pays dits faibles est que leurs Etats sont tous dependants de "maffia" alors que les autres le sont beaucoup moins !

C'est un parametre qui semble expliquer, pour une large part, l'engluement actuel de l'Europe...

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