Tsar aujourd’hui, demain quoi ?

N’en déplaise aux plus ardents défenseurs des Droits de l’Homme, Vladimir Poutine est populaire en son pays. Il pourrait facilement gagner un référendum s’il voulait modifier la constitution pour avoir le droit de briguer, en 2008, un troisième mandat. « Il n’en est pas question », a-t-il dit. Tous ceux qui l’approchent prennent au sérieux cette affirmation et, selon l’un de ses conseillers, « Il faudrait un risque avéré de guerre mondiale pour qu’il change d’avis ».

Aujourd’hui, en tout cas, les conversations politiques en Russie ne tournent qu’autour de deux sujets. Primo, qui va remplacer Poutine ? Secundo, quel rôle va jouer Poutine après 2008 ? Certains pensent que l’actuel président pourrait prendre la tête de Gazprom et ainsi détenir l’arme la plus puissante dont dispose la Russie. C’est possible mais quand même peu probable !

S’il est vrai que Poutine tiendra à conserver un pouvoir d’influence sur le géant de l’énergie (où il a placé ses hommes de confiance), il aura vraisemblablement envie de garder un œil sur la politique en se taillant un poste sur mesure.

Si tel est vraiment le cas, il n’est pas exclu que l’on assiste, dès 2007, à la création d’une nouvelle « Union » à laquelle pourraient adhérer celles des républiques (ou autres entités) de l’ex Urss qui penseraient avoir intérêt à renouer quelques liens avec la Russie. La Biélorussie, dont les habitants sont de religion orthodoxe, serait la première à se mettre sur la ligne de départ. Après quoi Poutine, en tant que président de la nouvelle Union, pourrait exercer son talent pour laisser miroiter des avantages, planer des menaces voire même monter des sécessions. Faute de pouvoir reconstituer l’URSS, le super tsar s’efforcerait de recréer la Grande Russie.

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Commentaires

Pensez-vous que nous allions ainsi vers une reconfiguration de l'Europe d'avant 1914 ?

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