L’Angleterre s’éloigne, mais ne rompt pas

Lentement, mais sûrement, le « Channel » s’élargit, l’Angleterre s’éloigne de l’Europe. Nous disons l’Angleterre, car ce phénomène est beaucoup moins marqué chez les Ecossais, les Irlandais du Nord et les Gallois.

Devant cette accentuation de la dérive anglaise, les Européens favorables à un progrès de l’intégration, en France ou ailleurs, sont tentés de dire : « Tant mieux ! », espérant que, non contents de distendre les liens qui les retiennent encore, les Anglais finiront par les rompre tout à fait, laissant les Européens du continent libres de construire une Europe intégrée et efficace.

Il faut craindre que cet espoir ne soit qu’une illusion. S’agissant de l’Europe, Les Anglais ont cultivé longtemps l’art d’être à la fois dedans et dehors. Ils s’exemptent de certaines politiques communes, mais entendent garder la possibilité d’empêcher ceux qui y participent de renforcer ces politiques. Aussi vaut-il mieux ne pas croire trop fort à l’hypothèse d’un référendum sur la sortie du Royaume Uni de l’Union Européenne, qui pourrait priver la Grande-Bretagne d’une ambiguïté à laquelle elle aura du mal à renoncer

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Commentaires

Nos amis anglais cultivent depuis tres longtemps l'art de rester "sur le pas de la porte" !

Voyons la maniere dont ils ont geres jadis leur presence politique et economique dans les pays qui ont compose leur empire colonial ...

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