La dette et la diète

Quelques réalités européennes toutes simples s’imposeront au prochain président de la République française, qu’il s’appelle Hollande ou Sarkozy :

-       L’Allemagne est au centre du jeu.

-       La récession, qui frappe non seulement la Grèce mais d’autres pays de la zone euro dont le Portugal, l’Irlande et l’Espagne, illustre les limites d’une austérité imposée. Comme le dit George Soros : « On ne peut soigner la dette uniquement par la diète ».

-       La récession, qui atteint désormais la Grande Bretagne, prouve, en outre, que le décrochage progressif d’une monnaie (équivalant à une dévaluation) ne suffit pas à redresser une économie nationale.

Conclusions :

-       Une sortie de l’euro serait préjudiciable mais un coup de pouce à la croissance est, si nécessaire que les réticences allemandes commencent à s’amenuiser.

-       Le prochain président français, qu’il s’appelle Hollande ou Sarkozy, devra obtenir de Mme Merkel des engagements concrets. Plusieurs hypothèses sont à l’étude. L’une d’entre elles conduirait à un financement commun d’investissements labellisés européens.

-       Si le président s’appelle Hollande, il devra, en échange des engagements allemands, abandonner l’idée d’une révision formelle du Traité instituant le Mécanisme Européen de Stabilité (MES). Le Parlement français devrait se contenter d’une interprétation qui lui soit propre, sous forme, par exemple, d’un « préambule ».

Comme quoi les réalités devraient finir par s’imposer.

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