Le JEU comme facteur de relance de l’économie

JeuLes cagnottes des jeux de hasard bien connus ne font qu’augmenter, après des dizaines de millions on en est à la centaine et on peut raisonnablement se demander si elles atteindront bientôt le milliard d’Euros.

S’il est vrai que pour un joueur normal gagner 140 millions est statistiquement hors de portée, il n’en reste pas moins que cela le fait rêver. Je peux supposer que plus le montant de la cagnotte est fort plus il y a de joueurs pour tenter de la gagner. Les sociétés du JEU, avec le consentement de l’Etat qui en est un des principaux bénéficiaires, usent et abusent à fonds de cette recette pour renflouer des caisses déjà pleines.

Mais que fait le gagnant avec ces 140 millions ?

Dans le meilleur des cas, il distribue à son environnement proche (famille et amis intimes). Ensuite il se fait plaisir, une, deux ou trois voitures, une, deux ou trois maisons et des voyages, des vacances … Souvent aussi il place le reste l’argent pour que cela continue de lui rapporter mais avec les risques boursiers il ne sent pas à l’abri, soupçonneux de la gestion des banques. S’il est entrepreneur, il achète ou crée une société mais s’en occuper demande énormément de travail et de compétences.

Bien sûr je simplifie, mais de source sûre, bien des gagnants ne se sortent pas par le haut de cette situation de richesse inattendue !

Imaginons alors qu’au lieu d’avoir 1 gagnant à 140 millions nous ayons 140 gagnants d’ 1 million.

Dans le meilleur des cas, ils distribueraient à leur environnement proche (famille et amis intimes). Ensuite ils se feraient plaisir, une, deux ou trois voitures, une, deux ou trois maisons et des voyages, des vacances … Souvent aussi ils placeraient le reste de leur argent pour que cela continue de leur rapporter mais avec les risques boursiers ils ne sentiraient pas à l’abri, soupçonneux de la gestion des banques. Entrepreneurs, ils achèteraient ou créeraient une société mais s’en occuper leur demanderait énormément de travail et de compétences.

Résultat, les chances de gagner augmentant il y aurait plus de joueurs, les sociétés de JEU et l’Etat feraient plus de bénéfices et l’économie nationale bénéficierait d’un flux financier positif lui permettant de se relancer.

Le JEU deviendrait alors un élément important de redistribution de la richesse mais deviendrait-il plus moral pour cela ?

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Commentaires

En réduisant l'enjeu on augmente les chances... mais pas beaucoup ! pour gagner 1 million en jouant 5 euros toutes les semaines, il faut quand même jouer 5000 ans...

Si l'on peut dire !

Mais si on a 100 gagnants à 1 Million par mois, cela fait 1 200 par an et 1,2 Milliards remis sur le marché, soit à raison de 2 voitures par gagnants 2 400 véhicules achetés et sur le même principe 1 200 maisons et ainsi de suite.

Cela sans que la FDJ ou le PMU ni l'état ne souffre avec en plus une prime TVA !!!

Pour rejoindre Gilles, on pourrait voir en effet le JEU comme une "Tontine" africaine, la répartition se faisant d'une manière aléatoire plutôt que par une décision collective.

La statistique aidant l'impact ne serait que marginal.

Je suis depuis plusieurs années choqué voire scandalisé par le montant atteint par les gains du Loto. Effectivement pourquoi pas un milliard au rythme actuel. Ces sommes sont totalement abbérantes sans rapport aucun avec la réalité et les aspirations, à titre personnel,des joueurs les plus assidus. Quelques millions suffiraient largement à leur bonheur.On crée quelques rentiers supplémentaires , c'est à dire tout le contraire de ce qu'on professe par ailleurs pour les hauts salaires (patrons, footballeurs, acteurs,..). Pour 99,9% dela population, quelques millions sont déjà considérables et, je pense, ne remettraient pas en cause leur motivation à jouer, bien au contraire, si le nombre de gagnants se chiffre en dizaines. La FDJ n'aurait aucun mal à atteindre cet objectif: faire gagner 50 joueurs à 3 millions plutôt qu'un seul à 150 millions! Le gouvernement devrait sérieusement s'en préoccuper!!

Je rejoins tout à fait l'idée de Jean-Luc Heinrich sur son idée de voir le JEU comme un autre moyen de répartir la richesse entre tous les contributeurs, qu'ils soient producteurs ou consommateurs.
Le moyen traditionnel est de lier la cote part de chacun à ce qu'on appelle l'activité contractualisée, ou "travail" !
Il en existe sans doute d’autres.
Mais d'une manière générale, sans parler théorie économique, tout le monde peut comprendre que sans consommateurs (clients), autant que sans producteurs (fournisseurs), il ne peut y avoir " d'objet d'échange et de désir".

Dans le JEU, la livraison d'un produit matériel (maison, voiture, etc.) ou immatériel (comme de l'argent aujourd'hui...) est assuré par un opérateur qui joue le rôle du fournisseur à des clients servis uniquement suivant un processus contractuel de vente aléatoire>/b> et non pas déterministe...

Mais on peut aussi se passer des êtres humains dans l'économie: il suffit de les remplacer les uns et les autres par des Machines numériques du genre "ordinateur" et de leur faire faire des échanges et des transactions numériques, entre elles !
On s'inspire alors de la théorie de jeux appliquée aux échanges...
En quelque sorte, c’est le meilleur des mondes économiques, version "numérique" !

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