France : risques d’attentats

Soldiers stand guard in the subway, one day after the shooting of the "Ozar Hatorah" Jewish school, on March 20, 2012 in Toulouse, southwestern France, where four people (three of them children), were killed and two seriously wounded when a gunman opened fire yesterday. This is the third gun attack in a week by a man who fled on a motorbike.   AFP PHOTO PASCAL PAVANIL’intervention au Mali était nécessaire pour contrarier la formation d’un Afghanistan du Sahel mais le territoire est si vaste que le combat sera long. Les Djihadistes auront tout le temps d’essayer de monter des attentats en France.

Dans cette perspective, François Hollande a demandé que les mesures de protection soient renforcées. Reste à savoir si elles sont adaptées.

Une enquête menée auprès d’anciens responsables policiers conduit au scepticisme. Les efforts entrepris dans les années 1980 pour le recrutement systématique d’informateurs ont perdu en efficacité. L’accent a été mis sur ce que l’on a appelé la « police de proximité » alors que les gendarmes et les gardiens de la paix sont formés pour le maintien de l’ordre, non pour la quête de renseignements. Certes, l’électronique s’est améliorée et permet de multiplier les écoutes. Encore faudrait-il savoir qui l’on doit écouter.

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Commentaires

Un scenario d'attentat, que j'ai eu l'occasion de connaître, est celui de faire exploser la paroi d'un barrage hydroélectrique de sorte que l’énorme tsunami qui en résultera puisse tout détruire sur son passage !

Certains sites à risques (celui relatif à une centrale atomique du Sud de la France ) sont bien connus d'EDF qui ferme les yeux...

Comme toujours, les risques ne se valorisent qu'une fois vérifiés par une catastrophe bien médiatique !!!

N'oublions pas cher Marc que la guerre de Libye a, d'une certaine façon, enfanté la guerre au Mali. Dans ce blog même, le Club rendait compte d'un rapport de mai 2011, écrit par une commission indépendante. Que disait-elle en substance ? Elle tirait notamment la sonnette d'alarme sur les risques encourus par les pays les plus fragiles du Sahel, Mali et Niger, par le retour de leurs ressortissants, touaregs ou non, qui étaient enrôlés auprès de Kadhafi. Ressortissants qui ne rentraient pas les mains vides puisque, suite à la pagaille libyenne, ils avaient tout loisir de saisir des stocks d'armes pour tenter de créer un rapport de force face à des armées locales faibles et gangrenées par la corruption.

On a donc préféré regarder ailleurs. N'était-elle pas belle la "révolution" libyenne ?

Aujourd'hui, la Libye est sortie des radars. Le Mali y entre. Et le Mali compte une importante communauté en France. Les risques d'attentats sur le sol français augmentent-il ? Oui. Les mesures de prévention sont-elles adaptées ? Je ne suis pas une spécialiste de la question. Mais je réfute l'idée que la promotion de la "police de proximité" s'est faite au détriment de la recherche de renseignements.

La police de proximité, qui a connu une mise en cause brutale de la part de Sarkozy notamment, n'a jamais eu vocation à remplacer ce qu'on appelait à l'époque les RG et la DST dont le coeur de métier était la recherche de renseignements afin d'assurer la sécurité intérieure. Depuis, RG et DST ont fusionné, en 2008, au sein de la DCRI (Direction Centrale du Renseignement Intérieur)en charge de la sécurité intérieure. Hélas, l'affaire Merah au printemps 2012 a soulevé bien des doutes quant à l'efficacité du dispositif.

Amitié

La bonne rhétorique du couscoussier est de retour !

Sky

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