Chineallemagne : usine du monde

La Chine et l’Allemagne se disputent le titre de premier exportateur mondial. C’est tantôt l’une, tantôt l’autre. Les records tournent autour de mille milliards de d’euros.

Pour digérer sa réunification, l’Allemagne a beaucoup peiné. Au début des années 2000, sa compétitivité était en berne. Entre 2003 et 2005, le chancelier Schröder a mis en chantier un « agenda » de redressement. Les résultats sont aujourd’hui patents. Croire qu’après s’être donné tant de mal pour tirer parti de la mondialisation, les Allemands pouvaient se convertir à un « protectionnisme à l’échelle de l’Europe » est pure billevesée.

La Zone Euro absorbe environ 40% des exportations allemandes. C’est considérable en tant que base régionale et les Allemands seraient forts tristes si quelques pays se détachaient de la zone et devenaient, eux, protectionnistes. L’objectif outre-Rhin est d’inscrire une Europe unie dans un cadre mondialisé.

De cette Europe unie, l’Allemagne serait le cœur. Certains peuvent s’en offusquer. Mais que faire ? Casser l’Europe serait une catastrophe. Pour ne pas être durablement à la traîne, la France, l’Italie, l’Espagne et quelques autres devraient se dépêcher d’avoir leurs « agendas ».

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