La Turquie : puissance économique en Asie Centrale

091127-Turquie.jpgL’Empire Ottoman n’est plus mais la Turquie est de retour sur la scène mondiale. La déliquescence de l’Egypte lui ouvre un boulevard vers le monde arabe. L’effondrement de l’Union soviétique lui rouvre le chemin des républiques d’Asie Centrale qui, pour la plupart, sont turcophones.

L’Asie Centrale est devenue la nouvelle frontière des entreprises turques. Leurs produits manufacturés sont adaptés à ces marchés avec un bon rapport qualité/prix. A titre d’illustration, on estime que 30% des produits importés au Kirghizstan sont d’origine turque. 

Bien que les premiers partenaires commerciaux du riche Kazakhstan restent la Russie et la Chine, la construction de la nouvelle capitale Astana, s’est traduite par l’arrivée en force d’entreprises turques du bâtiment (accord pour des quotas supplémentaires d’ouvriers turcs). 

Lors du dernier sommet des pays turcophones en Turquie, des accords économiques et commerciaux ont été signés pour rendre effectif le transit des marchandises dans la région et faciliter leur intégration économique. La Turquie, de par sa position géographique est l’un des maillons d’une chaîne de transport multimodal : la route de la soie devient route du pétrole et du gaz. Dans ce contexte, l’Union Européenne a lancé le programme TRACEA (Transport Corridor Europe-Caucase-Asie) : les grands bailleurs de fonds internationaux financent des travaux de modernisation de plusieurs milliards de dollars. 

A la grande époque de l’Union soviétique, les axes nord sud dirigés vers Moscou étaient prioritaires. Aujourd’hui, le développement d’axes est-ouest valorise la position de la Turquie qui deviendra le point d’entrée de l’Europe dans les pays d’Asie Centrale. 

La présence économique turque se fait également sentir dans le nord de l’Afghanistan. Le nombre de camions turcs entre Téhéran et Mashhad pour rejoindre le poste frontière de Dogharoun (infrastructure et équipements d’une immense plateforme de fret),  à hauteur de Herat en Afghanistan en est l’illustration.

Share

Commentaires

Mais bien sûr, la Turquie retrouve son rôle naturel de leader du Pont-Euxin pour toute la région

Elle a là, une magnifique mission, autrement plus brillante, que de s'accrocher à l'Europe, elle peut moderniser, laïciser, dynamiser tout son ancien empire, où elle retrouve l'aura, comme les anciens colonisateurs européens auprès de leurs colonies

Elle gardera son alliance avec l'Union Européenne et retrouvera son histoire en redevenant le phare, espérons-le, civilisateur pacifiste.

Ajouter un commentaire