Les Français ont peur

"Les Français ont peur. Peur de tout. Il suffit de mesurer la surréaction concernant la menace de grippe aviaire pour en apprécier l'étendue... Dans le contexte de la mondialisation, cette peur s'apparente ? celle d'enfants dans une plaine par nuit noire : on n'en maîtrise ni les contours ni les limites, donc on n'en perçoit que l'hostilité. Comme la peur de l'enfant, celle du citoyen doit être dominée. Avec un premier principe : notre avenir dépend d'abord de nous. Etre antimondialisation, c'est comme être contre le fait que l'océan soit salé. Vouloir retourner derrière la protection des Etats-nations, c'est pur archaïsme. En revanche, on doit pouvoir mieux contrôler cette mondialisation.".
Dixit Claude Allègre. (sa chronique de L'Express, 27/10/05)

Via Pépites.

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Commentaires

La france de deGaule, c'est celle des enfants obéissant au père. Depuis, avec les grand-pères de la nation (Chirac ou Miterrand) les choses n'ont pas beaucoup changé. C'est le système (médiatique, économique et politique) qui entretient cette infantilisation. C'est pour cela que les jeunes décrochent tant en France.

Voir a ce sujet :
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=4132

Les français, en tout cas les plus jeunes n'ont pas peur.
Toi charles tu pas peur ?

"Etre antimondialisation, c'est comme être contre le fait que l'océan soit salé"

1/ Il y a certainement davantage d'altermondialisation que d'anti.

2/ Etre altermondialiste ce n'est pas être contre le fait que l'océan soit salé, mais refuser de boire l'eau de l'océan sous prétexte qu'il faut bien boire. Les altermondialisation veulent mettre au point le moyen de retraiter l'eau de l'océan.

Quant ? la peur, il se pourrait qu'elle s'accompagne d'une certaine clairvoyance qui consiste ? faire la part des choses entre ce qui est ? retenir et ce qui doit être corrigé.
Mais le "peuple" ne trouve pas encore dans l'offre politique de courant de pensée dont les analyses prennent en compte leurs impressions. Alors, en attendant une mobilisation citoyenne derrière un projet politique, les citoyens expriment au coup par coup leur vision de l'évolution du monde.

Qu'y a-t-il de répréhensible dans une démocratie ? voir les citoyens qui y vivent formuler refus et préférences quant ? la façon dont se transforme le monde dans lequel ils vivent. Alors quand on n'est pas d'accord avec les promotteurs et artisans d'un changement, il est curieux d'entendre ces derniers stigmatiser les désaccords en les faisant passer pour des peurs, ce qui n'est guère flatteur.

J’en vois quelques-uns qui s’évertuent ? garder la tête baissée, bien enfoncée entre les dédales de dalles mal posées. Ils se cognent au passage – et c’est bien malheureux ! - , butant sur toutes sortes de fondements vacillants qui nous emmènent vers un(des) but(s) incertain(s)/scabreux/chimérique(s)/ utopique(s)/heureux/catastrophique(s) : qui sais ?!
J’en entends qui s’insurgent, en ce moment, ici ou ailleurs, du moindre changement, de quelque incompréhension ça et l? . Quelques-uns ailleurs, ou au même endroit, redressent le regard. Pointant le nez vers l’horizon, l’œil aguerri. Les sens en éveil, l’Homme s’arrête, un instant, peut-être plus, tentant d’apporter une compréhension ? un phénomène. En observant, mesurant, croisant, une situation, un évènement, naturel ou pas. La tradition humaine veut que la personne cherche des réponses aux questions qu’elle se pose (et qu’on lui pose). De grande envergure ou pas les « jeux d’apprentis sorciers » que pratique notre espèce (qui se raréfiera aussi : il n’y a pas de raison) ne sont jamais anodins. La vigilance se doit oui, lorsque l’on sait qu’un simple battement d’aile de papillon peut avoir la puissance d’une secousse sismique, un Hiroshima2. « Ce qui est ? l’extérieur est=haït/ce qui est ? l’intérieur ». Que faire donc de nos « Pas de géants pour l’humanité » ?! Avancer ? pas feutrés, en grande pompe, avec des bottes de 7 lieux … que sais-je Aller sur Mars, Saturne, voir s’il n’y aurait pas un Jupiton derrière Jupiter ... Ds.2

"Cette génération me fait peur», confie un jeune du quartier devant une caméra de télévision. Il n'a pas 25 ans, mais il sait déj? qu'un fossé s'est creusé avec les adolescents". Lire la suite sur l'Express...

Le syndicat professionnel de la Police nationale Action Police CFTC a demandé au Premier ministre le renfort de l'armée dans les banlieues ainsi que l'instauration d'un couvre-feu nocturne après les tirs survenus contre des agents.

"Rien ne semble plus pouvoir enrayer la guerre civile qui s'étend chaque jour un peu plus ? l'ensemble du territoire national. Les événements que nous vivons actuellement sont sans précédent depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale", lit-on dans le communiqué de ce syndicat, diffusé dans la nuit. Lire la suite ...

Que penser de cette peur qui gagne, de cette violence qui grimpe chaque jour un échelon ? Le Monde change de format aujourd'hui est "c'est une révolution". Le monde change mais l'on ne tire pas les leçons du passé. Le passé n'existe plus mais il fut ce que nous en avons fait. Le futur n'existe pas encore mais il sera ? l'image de ce que nous en ferons. Seul le présent compte : qu'en faisons-nous ? A nous de le rendre ? l'image du monde que nous voulons. Ds.2

Les français n'ont pas peur mais ils reclament justice
voir cette page.

Quand les jeunes se vengeront

Je citais dans le premier chapitre une phrase de Pascal, agé de 28 ans et diplômé d’une école d’ingénieur : « Vous savez avoir un pavillon en banlieue, un 4x4 ou une bonne retraite, ça ne me fait pas rêver,

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