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D’un côté, la majorité des Français a du mal à comprendre que ceux qui détiennent beaucoup puissent se considérer comme des victimes dès lors que l’on touche à leur patrimoine. De l’autre côté, certains considèrent les mesures envisagées par le gouvernement comme suffisamment confiscatoires pour justifier une recherche de « mieux disant » fiscal.
Dans les décennies précédentes, ce malentendu se traduisait surtout par des réflexes individuels d’exil fiscal. Maintenant, cela risque de devenir systématique avec des cadres dirigeants de grandes entreprises se répartissant les filiales.
Comme la situation économique en 2013 sera mondialement difficile et que la France devra emprunter 210 milliards d’euros, il serait préjudiciable que le fossé entre le gouvernement et les « nantis » se creuse au lieu de se combler. Pour éviter l’escalade, il faudrait, je crois, mener la bataille à la fois sur le front technique et sur le front médiatique :
- pour ce qui est de la technique, les services de Bercy ont certainement fait de nombreuses simulations mais je me demande ce qui se passerait si l’on partait du « plafonnement Rocard » tout en tâtonnant pour élargir son assiette. Le but serait de trouver une formule qui pourrait ne pas être considérée comme vraiment spoliatrice par les « super riches » et qui, aux yeux de l’opinion, pourrait être perçue comme suffisamment redistributrice.
- en ce qui concerne le plan médiatique, je crois qu’il serait important d’organiser le retour spectaculaire d’un exilé fiscal connu. Une opération bien montée pourrait servir d’exemple à suivre si l’aspect technique des choses n’était pas trop dissuasif. Peut-être certains Vigilants pourraient avoir l’idée d’un « héros » disponible ... et potentiellement heureux à la perspective d’être couvert de fleurs.
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