Développement durable : des discours à l’action

L’eau va devenir de plus en plus rare. Tout geste et toute action permettant d’en faire un usage raisonnable devraient être encouragés. Pour inciter les particuliers qui construisent leur maison à installer des récupérateurs d’eau de pluie, le gouvernement met en place un dispositif de crédit d’impôt. Mais pourquoi seulement les particuliers ? N'est-il pas temps d'imposer dans le cahier des charges des constructions collectives, à caractère social ou privé, la même obligation ? L’eau ainsi récupérée pourrait servir à l’arrosage des espaces verts, s’il y en a, comme au nettoyage des parties communes. Et le surcoût éventuel de l’installation serait rapidement amorti par l’économie d’eau potable réalisée.

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Commentaires

Voilà une idée qui est bonne !

On ne se préoccupe de donner de la valeur qu'à ce qui est rare ou difficile à se procurer. Ce n'est pas encore le cas de l'eau, du moins dans nos pays développés et au moins pour quelques temps encore.

La sécheresse qui commence à devenir endémique sous nos latitudes va sans doute faciliter les consciences à "prendre en masse" !

Je crois de plus en plus que seules les "peurs" gouvernent collectivement les peuples...

Bravo pour un gouvernement qui semble anticiper le danger qui nous guette en utilisant le "levier fiscal" très puissant dans notre pays, pour tenter de modifier nos comportements individuels à défaut de " faire prendre en masse " nos consciences de consommateurs !

Dommage, en effet, de s'être limité encore une fois à utiliser le " levier fiscal " sur les seuls particuliers et pas sur les entreprises.

Sans doute parce que pour porter les charges, les entreprises sont bien trop fragiles....

@ Henri-Paul Soulodre : vous dites que l'"on ne se préoccupe de donner de la valeur qu'à ce qui est rare ou difficile à se procurer". C'est vrai. Mais doit-on attendre que la catastrophe soit là pour réagir ! La sécheresse ne commence-t-elle pas, comme vous le soulignez, à devenir endémique sous nos latitudes ?

Vous ajoutez : " Je crois de plus en plus que seules les "peurs" gouvernent collectivement les peuples..." C'est bien vu. Toutefois, si les peurs gouvernent les peuples, les gouvernenents devraient anticiper ces peurs et faire en sorte de les réduire et non de les attiser.

Bonne réflexion sur le levier fiscal. Pourquoi se croit-on toujours obligé, sous nos latitudes, de manier cette carotte pour infléchir les comportements. Les Français seraient-ils moins conscients ou civiques que les Allemands ou les Scandinaves, pour ne citer que ces deux exemples, pour tout ce qui concerne leur environnement ? Je ne le crois pas.

Cette prise de conscience doit être en effet collective.

@ Meriem,

Vous avez raison. Il ne faut pas attiser les peurs mais s'en servir. La question n'est pas tellement Comment ? mais Pourquoi ? (comme toujours...). Le réponse au Comment ? est une vision "technique" des choses et celle du Pourquoi ? est une vision "politique et philosophique".

Tant que nos concitoyens n'auront pas compris et assimilé le Pourquoi ?, il faudra toujours déployer des trésors d'imagination et d'astuce sur le Comment ? et utiliser de "vieilles ficelles".

Quant au goût immodéré de nos concitoyens pour le levier fiscal, il faudrait là aussi se poser la question du Pourquoi ? de la fiscalité.

Je crains que la commmunication et la publicité faite par l'Etat sur l'usage réel, concret, de nos impôts ne soit pas à la hauteur des enjeux.

Cela traduit un sentiment de honte à peine dissimulé sur le "fait fiscal" qui est encore associé à une vision archaïque de l'impôt, perçu par tous comme une "peine" qu'il faut subir si on veut appartenir à la communauté nationale et non à la rémunération de services réels reçus par les membres de cette communauté ...

Peut-être, parce que l'ancienne privatisation des services fiscaux par Louis XIV confiée au Surintendant Fouquet ( qui en a conçu une petite merveille privative à Vaux-le- Viconte ) a laissé des traces désagréables et inconscientes dans les esprits, bien après avoir irrité celui du Roy de France ...

Ainsi est très apprécié, tout ce qui peut diminuer un impôt perçu comme injuste ou inutile et destiné à payer les "dépenses personnelles du Roy".

Question d'image et de communication !

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