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Le temps fait la part belle aux choses.
Il embellit.
Il n’empêche que je me souviens d’un temps où …
-          La Science faisait rêver
-          Être ingénieur signifiait quelque chose
-          On rentrait dans la carrière avec passion
-          Souvent par vocation, engagé tout entier à réaliser des chimères
-          Le métier, on y restait toute sa vie
-          On était respecté par les nouveaux parce qu’on avait de l’expérience et du savoir-faire
-          On transmettait ce savoir-faire sans sérieux, souvent en plaisantant, parce qu’il fallait laisser au « jeune » le temps d’apprendre
-          On le bizutait pour lui faire comprendre qu’à présent il appartenait à une famille
-          On dirigeait les équipes à la limite avec vigueur et sans faiblesse mais le plus souvent avec droiture
-          On avait des valeurs, des règles, des droits mais surtout des devoirs
-          On décidait, quoiqu’il en soit, de la direction à suivre
-          On faisait de notre mieux, la qualité c’était instinctif et on tendait vers le chef d’œuvre
-          Et quand le bateau tanguait et menaçait de couler, on restait sur le pont, ayant bien pris le soin de sauver avant l’équipage
Oui je me souviens, car maintenant …
-          La Science fait peur
-          On préfère être financier
-          On rentre dans la carrière pour éviter le chômage
-          La vocation s’est de faire du « pognon » et même les médecins rêve de 35h
-          On apprend un métier mais on vous dit que vous allez en changer plusieurs fois dans votre vie
-          A 25 ans on est trop jeune et trop inexpérimenté
-          Le profil recherché c’est jeune, diplômé, avec 5 ans d’expérience et peu gourmand en salaire
-          On va d’intérim en CDD pour soit disant se former
-          Et à 45 ans, on est déjà trop vieux et trop payé
-          On allonge l’âge de départ à la retraite à 62 ans mais on vous met en pré-retraite entre 55 et 59 ans
-          On préfère vous payer à ne rien faire à la maison plutôt que de travailler
-          Quand on est trop doué autant partir à l’étranger
-          On vous dit de créer votre propre entreprise mais les banques ne vous soutiennent pas financièrement
-          On discute beaucoup dans les comités de direction mais on ne décide plus, sauf s’il s’agit d’externaliser
-          Et quand le bateau tangue et menace de couler, on s’en va avec un « Golden parachute»
Bien sûr, on me dira que je fais le vieux barbon, mais tout de même je me demande bien quand est-ce qu’on a perdu la clef ?
    
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