iPhone : à peine commercialisé, déjà piraté

071129-iPhone.jpgLe dernier téléphone portable à la mode, l’iPhone d’Apple, était à peine sorti aux Etats-Unis qu’il était piraté. C’est un étudiant de 17 ans, George Hotz, qui, avec quelques potes, a mis 3 semaines pour faire sauter les deux verrous posés par le constructeur : l’obligation de s’enregistrer auprès d’Apple et de ne pourvoir utiliser son iPhone que sur le réseau sélectionné par le constructeur. Car Apple a innové en limitant pour chaque pays la vente de son fleuron à un seul opérateur.

Aux USA, c’est ATT a emporté le morceau. En France, Orange en lance la commercialisation aujourd'hui. En théorie, si vous n’êtes pas client d’Orange, vous aurez le choix entre quitter votre opérateur actuel ou vous passer d’iPhone. A moins qu’un George Hotz français émerge. Auquel cas, la juteuse opération qu’escomptait Orange pourrait se transformer en eau de boudin.

Apple, de son côté, pourra bien crier au voleur. Mais la pratique commerciale basée sur la raréfaction organisée d’un produit afin d’en augmenter artificiellement la valeur est un véritable pousse-au-crime. D'autant que c'est la première fois qu'un opérateur est tenu de céder une partie - tenue secrète - du prix d'un appareil à son constucteur.

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Commentaires

La ruée dès mercredi soir tente à prouver que les clients restent malgré tout très nombreux et sont loin d'être tous des pirates en puissance. Tout système, particulièrement informatique, est voué à être piraté. Si cela était un frein à cette économie, cela se saurait et elle aurait disparu depuis bien longtemps.

30 000 iPhones vendus en France en 5 jours, pour un objectif de 100 000 d'ici la fin de l'année, les ventes sont bien au rendez-vous.

Le desimlockage - le faire fonctionner sur un autre réseau que celui qui est imposé - ou le jailbreak - faire tourner dessus des applications de tierce partie - ne font en réalité que faire mousser un peu plus le produit. Car dans la réalité, c'est "compliqué" - entendre par là pas à la portée du premier venu - suffisamment en tous cas pour refroidir les ardeurs des non geeks. Et les conséquences, perte de garantie ou impossibilité ultérieure de mettre à jour l'appareil, en refroidiront plus d'un.

D'ailleurs 48% des ventes d'Orange en France se sont accompagnées de l'ouverture d'un nouvelle ligne, ce qui veut dire pour l'opérateur 15 000 nouveaux clients en 5 jours...

N'oublions pas que l'une des fonctions les plus novatrices de l'iPhone, visual voice mail, est de disposer d'une écran de liste des messages de votre boîte vocale, permettant de sélectionner leur écoute, dans n'importe quel ordre. Or cette fonction nécessite une adaptation technique au niveau des serveurs de l"opérateur. On voit mal un opérateur se lancer dans de tels développements s'il n'est pas certain d'avoir un rapide retour sur investissement.

Il s'agit donc bien d'un accord gagnant-gagnant, entre Apple et les opérateurs "adoubés". C'est en soi très novateur sur le marché de la téléphonie mobile - jusqu'à présent ce sont les industriels qui devaient rémunérer les opérateurs et donc d'un bon coup de pied dans le landernau.

L'iPhone est le dernier gadget à la mode. Il est devenu "l'objet à avoir" et surtout à montrer autour de soi.
Finalement, c'est sûrement BlackBerry qui a le plus de mouron à se faire.
Le roi est mort, vive le roi!

Je pense profondément que les gens ont un énorme besoin de liberté. Cela dit, ont-ils, tous, un énorme besoin de l'exercer "tout le temps". Je crois bien que non. Beaucoup sont prêts à accepter la dictature, politique ou économique, mais à une seule condition : avoir la certitude que s'ils le veulent et quand ils le veulent, ils pourront exercer cette liberté !

C'est pour cela que ces brigands sont "socialement utiles" ( comme tous les brigands, d'ailleurs ). Ils rendent la dictature acceptable par la majorité...

D'ailleurs les excellents chiffres des ventes en sont la preuve : la dictature est souvent douce si l'on sait que l'on peut s'y soustraire.

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