Pour un nouveau contrat de base entre l’entreprise et la société

Les dirigeants des Etats de la planète sont confrontés au redoutable défi de faciliter l’émergence d’une socio-économie qui serait porteuse d’un développement durable, harmonieux et pacifique. L’avenir, cependant, dépendra en grande partie du comportement des entreprises.

Les gens et la société moderne en Occident ne tolèrent plus une entreprise dont toute l’attention est centrée sur le court terme et sur le profit pour l’actionnaire. Un nouveau contrat de base entre l’entreprise et la société est en train d’émerger. La société attend une entreprise qui :

-     se conduit comme un organisme vivant : elle réussit son développement et entretient sa vitalité durable en épousant les dynamiques et les opportunités de son environnement plutôt que comme une machine à faire des profits ;

-     fait alliance avec son personnel : elle lui fournit du travail, suscite son implication et ses initiatives et tend à donner à chacun l’occasion de faire évoluer sa vie d’une façon qui lui convient ;

-     étend ses marchés en apportant aux consommateurs de réelles améliorations de vie ;

-     fait alliance avec la société : ne la heurte pas, accompagne ses évolutions saines, contribue à soigner ses souffrances et ses pathologies ;

-     répond aux exigences de l’écologie planétaire;

-     remet la finance à sa place, c’est-à-dire au service du développement économique et social.

Les entreprises qui sauront anticiper et inventer leurs bonnes façons de tirer parti de ces attentes accroîtront leur vitalité et s’engageront dans un développement durable. Si beaucoup choisissent cette voie, elles orienteront le cours des choses dans la bonne direction. Tout va dépendre des intuitions et des choix d’une vaste population de dirigeants et d’agents d’innovation et de changement au sein des entreprises et autour d’elles.

La vocation humaniste et pragmatique du Club des Vigilants nous incite à organiser des événements susceptibles d’accélérer les prises de conscience et d’aiguiser les intuitions de nombreux acteurs de l’économie. D’où la journée que nous organisons de concert avec l’association SoL (Society for Organizational Learning) le 14 avril à la Chambre de Commerce de Paris.

Précisons que les frais seront imputables au budget formation des entreprises et que les modalités d’inscription sont directement téléchargeables sur le site de SoL et celui du Club à ces adresses :

http://www.solfrance.org/wp-content/uploads/2009/02/invitation-v83.pdf

http://www.clubdesvigilants.com/wp-content/uploads/2010/03/Bulletin-dinscription.pdf

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Commentaires

Nous avons bien travaillé ensemble ce 14 Avril

Alain de Vulpian nous a fait une note de conclusion sur laquelle il serait intéressant de continuer...

A la lecture de cette supplique à la "Nouvelle Entreprise", je m'interroge si les vertus que nous sommes tentés de demander aux entreprises de se parer, ne sont pas, au fond, celles dont nous aimerions voir se parer nos Etats souverains de type démocratique ?.

L'entreprise est de plus en plus confondue par les citoyens avec un état souverain. Pour s'en convaincre, beaucoup constatent que le "souverain" est de plus en plus à l'écoute des entreprises dans un rôle commun de plus en plus évident de gouvernement des populations. Par son éthique propre, souvent différente de l'éthique générale, par son sentiment de ne pas vraiment faire partie de la communauté nationale du pays, d'être "autre chose, ailleurs et bien souvent en dehors des lois communes" l'entreprise d'aujourd'hui est un "Etre", une "personne morale" comme on dit, de plus en plus en dehors du réseau des connivences qui existe entre les citoyens d'un pays.

Ce phénomène est encore plus avéré pour les entreprises mondiales qui se sentent de plus en plus "apatrides" et ont un comportement de plus en plus comparable à celui d'une personne en transit temporaire pour affaires sur un territoire, uniquement pour "gagner de l'argent ".

Avoir le sentiment d'être le citoyen d'un pays, d'en respecter les lois, que son peuple "souverain" s'est données par un mécanisme démocratique, cela ne peut avoir de réalité que si l'AVENIR du pays et la CONSEQUENCE citoyenne de ses propres actes, ont de l'importance à ses propres propres yeux.

Les entreprises dont les véritables maîtres sont de plus en plus anonymes et indifférents au destin des populations qui les hébergent, de plus en plus de modèle anglo-saxon que du modèle réhnan, ne peuvent "par construction" avoir une vision autre que celle de court terme...

Rêver qu'il en soit autrement c'est croire que la "personne morale" qu'est une entreprise va enfin accepter qu'elle doive se conformer aux mêmes règles démocratiques qu'une "personne physique" et, pourquoi pas,

qu'elle doivent gérer son patrimoine matériel et humain commme doit le faire, selon le le Droit, tout bon "père de famille".

On en est loin ! mais pourquoi pas?

D'abord, il faudrait pour cela que la "Personne morale" accepte de respecter les droits et les devoirs d'une "Personne humaine", matière dont sont fait les "citoyens".

C'est possible, mais ce Droit là reste encore à écrire !

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